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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Je ne joindrai pas ma voix au concert de louanges qui entoure ce texte. A sa lecture, on se trouve tout simplement face à des personnages du vingt-et-unième siècle, déguisés en personnages des années 1860. le problème tient principalement à leur psychologie et leur vécu émotionnel et relationnel. L'auteur dépeint en effet, par exemple, la rencontre entre le vieux blanc George et les deux esclaves noirs à peine émancipés, comme si rien ne faisait obstacle, d'une part à leur communication, d'autre part, à ce qu'il partagent des émotions dans cette rencontre. Tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à une méfiance, une prévention de la part de ces deux hommes noirs abîmés par la vie est gommé et vite balayé. Tout ce qui pourrait faire obstacle à une compréhension entre eux, du fait de leur position sociale et de leur histoire, est absent. On a le sentiment d'assister à une rencontre de campus dans une mégalopole américaine des années 2020. Et je ne mentionne pas l'omniprésence d'anachronismes comportementaux et langagiers qui émaillent le texte.
Par la suite, la dramaturgie ressemble à une superproduction hollywoodienne, les évènements tragiques semblent avoir pour vocation de remuer le lecteur dans jamais vraiment le heurter, dans un déploiement romanesque aseptisé.
Ce genre de texte pose un grave problème, d'ordre politique, dans le champ littéraire (et devrais-je dire, commercial) : il s'agit là d'une production qui brosse le lecteur dans le sens du poil, ayant au fond comme présupposé que finalement, rien n'est bien grave, et que l'humanité et l'amitié entre les hommes vaincra tout, que l''entraide et la solidarité sauvent l'humain, et que la fameuse et bien-pensante « résilience » est au coin de la rue.
Et bien, non : il y a des traumatismes qui ne passent jamais, des blessures irréparables, des communications à jamais impossibles. La malhonnêteté de cette vision de l'existence, idéologiquement tellement dans l'air du temps (Oprah Winfrey ne s'y est pas trompée, dont l'admiration pour ce roman est un argument de vente de la couverture), m'a fait tomber ce livre des mains, et la nausée qui en subsiste est tenace.
Lien : http://www.williamjoshbeck.c..
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