Suite des enquêtes de l'inspecteur Charlie
Resnick, jazzophile, divorcé qui semble se complaire dans son célibat, père de quatre chats errants recueillis, enquêteur tenace et efficace, homme peu soucieux de son apparence mais inventeur de sandwichs hors pair… et homme aux racines polonaises.
Je crois avoir fait le tour de la figure centrale de ce bouquin et des autres qui composent cette série consacrée à ce flic singulier, exerçant à Nottingham (UK) dans cette Angleterre pré et post Thatchérienne, une Angleterre en crise que
John Harvey rapporte avec un oeil lucide et profondément juste et humain.
C'est dans ce Nottingham du milieu des années 90 que nous retrouvons l'attachant
Resnick, qui poursuit son chemin pas toujours bonhomme, et émaillé comme dans chacun de ses opus, d'une grande violence.
Dans celui-ci, elle se manifeste sous la forme d'un crime homophobe sur fond de hooliganisme d'extrême droite ( pléonasme ?), de racisme, d'une société fracturée et paumée, où les familles assistées (mal le plus souvent), monoparentales ou recomposées sont légion, et où leurs rejetons prennent souvent le chemin de la délinquance, de la drogue ou de la prostitution.
Un
Resnick sombre, mais qui, grâce à Hannah Campbell, jeune prof attachée à son métier, cinéphile "bio", dont il s'amourache… nous laisse sur une toute petite note d'espoir.