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Si le personnage de Charlie Resnick reste attachant, ce volume de ses enquêtes est l'un des plus glaçant de cette série. Pas d'intrigues compliquées en parallèle ici : on suit tout un enchaînement de violences, qui semblent inéluctables. On a en permanence le sentiment d'un immense gâchis, social mais aussi humain.

Le point de départ est l'arrestation d'un gamin de treize ans, issu d'une famille à problèmes, pour avoir sauvagement frappé un couple de personnes âgées. Il est conduit dans un centre de détention pour mineurs. On le retrouvera mort par pendaison. Une enquête est ouverte mais elle n'est pas confiée à Resnick, qui n'est visiblement pas assez diplomate pour ce genre d'affaire, mais à Bill Aston, un inspecteur proche de la retraite, qui semble plus mesuré. Pourtant on retrouvera le corps de ce dernier quelques jours plus tard, battu à mort avec ce qui semble être une batte de base-ball.

Le plus impressionnant dans ce roman, c'est sa construction, linéaire mais implacable. J'ai rarement lu une illustration aussi efficace de l'expression « la violence appelle la violence ». On ne peut jamais deviner la suite, et en effet, l'enquête prend des détours tout à fait inattendus. le sentiment de lecture dominant demeure très sombre, la nature humaine guère reluisante.

J'imagine que dans le genre thriller on a fait depuis ces années 1990 bien plus nauséeux mais comme je n'apprécie pas beaucoup ce genre et que je manque donc de points de repères, je ne peux que recommander toute cette série que je trouve dure mais passionnante.
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Suite des enquêtes de l'inspecteur Charlie Resnick, jazzophile, divorcé qui semble se complaire dans son célibat, père de quatre chats errants recueillis, enquêteur tenace et efficace, homme peu soucieux de son apparence mais inventeur de sandwichs hors pair… et homme aux racines polonaises.
Je crois avoir fait le tour de la figure centrale de ce bouquin et des autres qui composent cette série consacrée à ce flic singulier, exerçant à Nottingham (UK) dans cette Angleterre pré et post Thatchérienne, une Angleterre en crise que John Harvey rapporte avec un oeil lucide et profondément juste et humain.
C'est dans ce Nottingham du milieu des années 90 que nous retrouvons l'attachant Resnick, qui poursuit son chemin pas toujours bonhomme, et émaillé comme dans chacun de ses opus, d'une grande violence.
Dans celui-ci, elle se manifeste sous la forme d'un crime homophobe sur fond de hooliganisme d'extrême droite ( pléonasme ?), de racisme, d'une société fracturée et paumée, où les familles assistées (mal le plus souvent), monoparentales ou recomposées sont légion, et où leurs rejetons prennent souvent le chemin de la délinquance, de la drogue ou de la prostitution.
Un Resnick sombre, mais qui, grâce à Hannah Campbell, jeune prof attachée à son métier, cinéphile "bio", dont il s'amourache… nous laisse sur une toute petite note d'espoir.
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Un polar british un brin confus, pas révolutionnaire, mais très prenant.
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Quel plaisir de retrouver Charlie Resnick car comment un flic qui sait inventer un sandwich à la dinde et aux airelles pourrait-il être antipathique ? Comme à son habitude, John Harvey écrit à la fois un excellent roman policier d'atmosphère, tout en immergeant ses lecteurs dans l'étude sociale et économique d'une ville plongée dans la dérive depuis “la crise”, Nottingham.


Le point de départ du roman est un cambriolage qui tourne mal. Nicky Snape, jeune ado en perdition qui n'hésite pas à rendre service à des hommes en mal (mâle) de sensations sexuelles dépravées, dans leur voiture ou contre le mur du cimetière, pénètre un soir dans une villa qu'il croit momentanément désertée par ses habitants, et se trouve confronté à un couple de seniors, prêts à tout pour se défendre. Dans un pays où le base-ball n'est pas le sport national, la batte est pourtant une arme répandue et ce soir-là, elle envoie les papy-mamy à l'hosto. Nicky, placé dans un centre qu'on aurait étiqueté il y a quelques années “de redressement”, est retrouvé pendu.


Il ne s'agit que du point de départ de ce roman. Pour ma part, incorrigible fleur-bleue, je retiens surtout qu'il s'agit de l'opus dans lequel Charlie croise pour la première fois Hannah. J'ai aimé leurs doutes, hésitations. J'ai aimé qu'Hannah informe Charlie qu'elle ne souhaite pas devenir un petit coin bien propre de la vie de celui-ci. Un endroit où il pourrait venir se débarrasser d'un peu de passion, de tout ce qui est en trop, de tout ce qu'il n'arrive pas à éponger pour une raison ou une autre pendant ses difficiles et imprévisibles journées de flic. J'ai aimé qu'Hannah demande à Charlie de ne pas la cacher ou faire d'elle un angle mort de sa vie. Malgré toutes ses certitudes féministes, pour Hannah, trouver un homme, timide, maladroit, mal fagoté, qui sait faire l'amour de façon compétente et confortable, met à mal ses croyances. J'ai trouvé ses interrogations profondément justes.


Proie facile “ n'est pas une romance pour autant. Des agressions sauvages sont perpétrées contre des hommes n'ont pas fait le bon choix sexuel, à savoir une femme, selon leurs tortionnaires. Un grand plaisir de lecture !
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Un polar un peu long à démarrer et qui présente tout un aspect social en dehors de l'intrigue.
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Un roman où une réflexion sur la société se mèle à l'intrigue policière.
Resnick, le policier héros récurrent tombe amoureux sur fond d'enfants qui tournent mal et d'homophobie.
Un roman noir, qui fait réfléchir et laisse un goût amer en bouche, comme un café un peu trop serré.
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Dommage que la 4ème de couv' dévoile l'intégralité de l'intrigue (seules les 50 dernières pages restent une surprise). Resnick, ses chats et ses sandwichs, le commissariat, la pluie anglaise, des crimes sordides... une enquête solide sur fond de misère sociale, John Harvey.
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Pas réussi à m'attacher aux personnages. Dommage, c'est en général, le genre de roman britannique dans lesquels je me plonge avec délice.
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