AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ay_guadalquivir


Quelque chose d'impalpable sur le retour à la vie.
Ainsi jean Hatzfeld prête-t-il sa main aux mots de cet étrange personnage, Englebert. Pour traverser la vie, une bouteille de Primus souvent aux lèvres, une insouciance à la mesure du tragique qui sans doute plane encore sur ces mille collines du Rwanda.
Après des récits et témoignages dont on ressortait étourdi, d'incompréhension et de désespoir, Jean Hatzfeld revient à Nyamata pour nous livrer l'histoire d'Englebert, survivant du génocide, descendant du dernier roi du Rwanda, philosophe, vagabond. A pied, il traverse tout. Sans fuir, en assumant les hontes du temps des machettes, en acceptant la charge de ce qui fut changé en 1994 en quelques semaines, il marche, parle, boit, et sans doute profite de la vie autant qu'il peut.
Il y a dans ce livre de la douceur et de l'insouciance. le passé n'est pas tout à fait recouvert par le temps, il est là ni plus ni moins, et Englebert vit ainsi. Il n'y a pas non plus d'hymne volontariste au retour à la vie. Non, juste la mesure de la vie avec ce qu'elle fut et ce qu'elle est. Mais l'espoir, celui d'une vie belle et meilleure, n'est pas là non plus. Simplement les instants où la liberté de marcher est incomparable.
J'ai lu ce livre comme une conclusion, pas tout à fait une histoire qui se referme, mais au moins la conclusion de plusieurs livres très forts sur le génocide rwandais.
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}