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Critique de gabrielleviszs


Walter Krowley est un homme dont les parents sont de véritables stars de Hollywood. La mère décède et voila le père propulsé tout en haut de l'affiche. La vie Hollywoodienne fait tourner la tête à tout le monde et surtout à ce cher papa (ironie...) Walter ne connaît pas l'amour paternel et ce n'est pas sa belle-mère qui va lui offrir l'amour maternel qui lui manque aussi, même si par moment on se demande qui joue un jeu d'acteur. Il veut et va devenir réalisateur mais ne sera jamais au même niveau que son cher papa. Walter cherche comme qui dirait un moyen de s'enfuir de tout ce qui l'oppresse et se réfugie sans le savoir dans ses rêves. Mais est-ce que ce sont bien des rêves ? le tout saupoudré de westerns, ne serait-ce pas plutôt un film ?

L'auteur nous propulse dans une aventure qui pourrais ressembler à Peter Pan si ce n'est que le côté rêverie est tout sauf magique et heureux. Lorsque nous dormons, nous rêvons et nous le savons. Ici c'est totalement différent, chaque personnage rêve, mais arrive dans un monde parallèle ? Une autre dimension ? Ou tout simplement un rêve ? Difficile de faire la part des choses et j'ai été tellement prise dans l'histoire que je m'en fichais de savoir ce que c'était réellement. le marchand de sable des disney (d'où l'un des surnom de Walter est Walt ?) et autres films d'animations peut aller se recoucher. Ici il est diabolique, mesquin, agréable, entraînant, apportant espoir et tristesse en même temps. Ce n'est pas un personnage à proprement parler, mais une ensemble de personnes, de faits et gestes, d'actions, d'événements qui le mettent en place.

Walter est ce que j'appelle un héros boulet. Il n'est doué en rien sauf en bêtises à dire et à faire. J'ai même eu l'impression que l'auteur l'avait crée légèrement attardé par moment pour enfoncer le clou. Que nenni, il ne connaît pas les lieux où il arrive et apprend sur le terrain. Les missions qui lui sont confiés sont tout sauf gentillettes. Avec Trevor, son meilleur ami, les amusements sont nombreux, surtout concernant l'alcool. L'accident va remettre en cause certaines pensées de l'un comme de l'autre.

L'Ever, ce qui pour ma part correspond à rêve à l'envers est le lieu où les rêveurs atterrissent. Ce monde est réglementé par des dirigeants digne de dystopie. Dans ces lieux, Walter va se retrouver confronté à des situations périlleuses, surtout qu'il ne va aller dans le sens qu'on va lui demander. de plus il est un porte-la-poisse. le "on" est Gouverneur, Ambassadrice et autres noms afin de maintenir un ordre peu commun. L'auteur a crée des noms de "groupe" de personnes, tel que les Outlaws par exemple, ou les Oniromanciens.

Lors de ce périple, il va faire des rencontres qui vont le faire réfléchir. J'ai beaucoup aimé Banshee, un petit bout de femme qui n'a eu de cesse de m'étonner. Tantôt elle est douce gentille et adorable, tantôt c'est une vraie teigne qui cache énormément. Douée en mécanique elle répare tout ce qu'elle peut : moteurs, robots, etc... Nous en apprenons lentement mais sûrement sur elle. Hope est un cas à part, adorant les masques il en porte sans cesse - bon il y a une raison pour qu'il en porte. J'ai découvert une facette de ce personnage intéressante. Tout comme Trevor qui est un véritable ami. John Doe, Butch, Poppy et bien d'autres font partie de cette histoire. Chacun a son rôle à jouer, chacun va montrer ses qualités et ses défauts. Poppy est un gentil personnage qui fait tout pour survivre dans ce monde de brute. Un petit coup de coeur supplémentaire pour Spleen, me faisant penser au fameux Spleen de Baudelaire avec tout ce que cela comporte. Petite voleuse à la semaine, douée avec un grappin elle arrive souvent comme un cheveu sur la soupe.

Tous ces personnages ont un grain de folie qui font passer le temps super vite. L'auteur a su créer un monde bien à lui, que se soit en protagonistes qu'en lieux. Les descriptions nous montrent très facilement ce que Walt voit. Ses émotions sont la plupart à fleur de peau et nous embarque dans les profondeurs de son esprit. Nous le suivons pas à pas et le voyons évoluer. Au final, il n'est plus l'enfant gâté du départ mais un homme qui arrive enfin à se remettre en cause.

Il y a pas mal d'éléments en matières de livres, ou de cinéma. J'ai beaucoup aimé le fameux "ça" utilisé par l'auteur attaché à chaque rêveurs. La psychanalyse est un point fort du récit. le rêve mélangé à l'esprit, au moi intérieur, à son inconscience, à son subconscient. le rêveur et le ça sont intimement liés par une chaîne. L'un ne va pas sans l'autre. L'auteur nous fait réfléchir sur cette lutte que nous portons tous en nous sur ce que nous voulons faire, ce que nous faisons et inversement. Il existe tellement de livres sur la signification des rêves, que cela me donne envie d'en savoir plus.

En conclusion, il s'agit d'un magnifique roman qui a beaucoup de thèmes en lui et de recherches. Fantastique, Steampunk, suspense, peur, angoisse, romance (et oui un peu), confiance et trahison et bien d'autres à découvrir. La confiance est quelque chose qui se paye très chère et ici. Une histoire originale, un pays des rêves revisité avec brio et une fin qui me plaît beaucoup. J'ai adoré voyager aux côtés de Walt et découvrir ce qu'il peut y avoir de l'autre côté. J'aimerai y avoir accès, c'est un beau rêve !

PS : j'aurai pu en dire encore et encore sur ce livre, mais il faut savoir garder des points obscurs à découvrir.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/journal-d-un-marchand-de-reves-anthelme-hauchecorne-a127948686
Lien : http://chroniqueslivresques...
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