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Critique de KeyLargo


La Russie de 1990, avec alors Eltsine aux commandes, a été l'opportunité pour certains de s'enrichir très vite dans des conditions souvent douteuses, parfois mafieuses. le tout dans un empire en pleine décomposition, où règne la corruption, au point que l'on utilise les contrées les plus éloignées pour réaliser des affaires louches, des endroits dignes du Far West à son époque la plus sauvage, où tout peut arriver. C'est ce que vont découvrir deux riches investisseurs qui n'ont pas froid aux yeux, John et Petr, un Américain et un Tchèque qui sympathisent au hasard d'une rencontre et s'associent pour racheter des parts d'entreprises ex-soviétiques qui promettent une fortune colossale.

Leurs pratiques, si elle sont légales, vont devoir s'accommoder de personnages mafieux et surtout fâcher les dirigeants de Gazneft, qui croyaient avoir écarté toute concurrence. Pour contourner les obstacles les plus insensés mis littéralement sur leur route, John et Petr vont devoir s'adjoindre les services de quasi inconnus, comme Anna, qui se prostitue dans les trains, et surtout faire fonctionner leurs méninges.

D'où des situations à la Donald Westlake – sans toutefois l'égaler – avec des montages tarabiscotés imaginés par les deux investisseurs au fatalisme inébranlable, surtout lorsqu'il faut sortir les dollars pour convaincre des protagonistes qui vont des policiers aux contrôleurs de train en passant par des conducteurs de char… Il y a un peu de « Tintin au Congo » et du « Tour du monde en 80 jours » dans ce roman rocambolesque.

Si on est beau joueur, en acceptant des cas à la limite de l'invraisemblable, on sait que de telles situations ont aussi réellement existé pour passer de l'URSS à un état mafieux (voir par exemple « La fin de l'homme rouge », de Svetlana Alexievitch). D'ailleurs en préface, l'auteur affirme s'être basé sur des faits réels et vouloir se protéger en maquillant le vrai nom de Gazneft, que l'on peut sans doute assimiler au fameux Gazprom. On passe au final un bon moment de lecture, ne serait-ce que pour découvrir comment ces deux aventuriers vont réussir à s'en sortir (ou pas).

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