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Citations sur Les Batailles d'Hastings (8)

- On ne peut rien contre l'oubli.
- Et contre la mémoire qu'est-ce qu'on peut ?
- L'oubli est plus fort.
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- On ne peut rien contre l'oubli.
- Et contre la mémoire qu'est-ce qu'on peut ?
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Il y a des êtres que rien, jamais, ne fait dévisser, qui savent toujours quoi faire et où ils vont. Pas moi.
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« Une amie, Cynthia ? Plutôt une camarade de chambre imposée par Miss Huntney. » (p. 16)
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« Mais Cynthia avait voulu que ce soit Eleanor qui la trouve. Était-ce pour la punir de ne pas l’avoir sortie de son enfer qu’elle cherchait maintenant à l’y faire tomber de toute la puissance de son cadavre ? Était-ce un dernier geste d’amour vers Eleanor, parce qu’on ne peut pas mourir tout seul, qu’il faut toujours remettre sa mort à quelqu’un d’autre ? » (p. 53)
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Vous protestez de tout votre coeur contre la mort de Cynthia, comme tout être humain. Vous voudriez qu'elle n'ait jamais eu lieu. C'est particulièrement vrai d'un suicide: on pense toujours que l'on a pas fait ce qu'il faut pour l'empêcher. Mais c'est faux: Cynthia est allée seule au bout du chemin qu'elle voulait prendre. En l'accompagnant, en jouant et en chantant Dowland, vous reconnaissez sa mort et vous en faîtes quelque chose d'autre. Le jour de la cérémonie, vous comprendrez quoi.
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D'un bond Eleanor sort du bois, agitant frénétiquement la main à l'attention d'Anna et se mêle aux Normands d'Hastings. Elle porte dans ses bras sa camarade morte et va l'ensevelir. Avec eux, à son heure, elle passe le ruisseau. Il va falloir qu'elle se batte, seule avec ce cadavre. Elle remonte la colline, elle part livrer sa bataille.
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Eleanor (ce prénom complètement démodé dont ses parents l’avaient affublée, trouvant cela original et traditionnel à la fois, ce prénom qu’elle portait, en leur en voulant un peu) poussa tranquillement la porte de sa chambre du pensionnat d’Abbey School, East Sussex, ce lundi matin de mars, et vit Cynthia, avec qui elle partageait sa vie depuis la rentrée, pendue le long du mur au-dessus du radiateur dans l’uniforme du collège qu’elle avait revêtu pour aller prendre son breakfast. Pendue au tuyau d’eau chaude qui courait d’abord à la verticale, parallèlement au mur puis, après un coude, à l’horizontale, parallèlement au plafond pour alimenter les radiateurs des étages supérieurs. Eleanor, reculant, titubant, qui tremble de tout son corps, qui, avec des gestes saccadés, parvient à fermer la porte de sa chambre devenue une tombe, qui hurle sur le palier vide : « Espèce d’idiote ! Qu’est-ce que tu fous au bout de cette corde ? Pourquoi tu m’as fait ce coup-là ? Imbécile ! Pourquoi ? » Se mordant les lèvres jusqu’au sang de honte d’avoir dit ça, enfilant en courant tout le couloir jusqu’à la chambre d’Anna, sa meilleure amie, en train de se coiffer tranquillement, qui de stupeur laisse tomber le peigne en corne de buffle censé faciliter l’élimination du stress et la circulation du sang que sa mère lui avait ramené d’un voyage en Chine. Anna qui rattrape Eleanor dans ses bras sans comprendre, la serre d’instinct contre elle pendant qu’Eleanor, haletante, lui crie aux oreilles plusieurs fois de suite : « N’entre pas dans ma chambre ! N’entre pas ! Personne ! Personne ! » avant de s’effondrer sur le lit, de s’y recroqueviller, d’y enfouir son visage devenu informe, sa face défigurée par ce qu’elle n’aurait jamais dû voir : Cynthia au cou tordu, Cynthia au cou violacé comme un iris sombre. Mais voilà qu’Eleanor se cabre soudain, le visage rouge, gonflé et couvert de larmes, écarte brutalement Anna jusqu’à presque la faire tomber (plus tard elle s’excuserait de ce geste), se plante au milieu du couloir – déjà plusieurs portes se sont ouvertes, quelques filles passent une tête, étonnées – et lance d’une voix impérieuse et forte afin que toutes entendent, même à travers les murs épais des chambres : « Cynthia a besoin de se reposer. Foutez-lui la paix ! Foutez-lui la paix ! »
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