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Citations sur Hexworld, tome 3 : Le chasseur de maléfice (8)

Tête de piaf.
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— Tu peux bien prendre quelques minutes, dit Hurley avant de se tourner vers ses hommes avec un grand sourire, nouant le ventre de Jamie. Les gars ! Voilà mon neveu, Jamie MacDougal. C’était un Rough Rider. Eh oui – Jamie s’est battu à Cuba, aux côtés de Roosevelt en personne.

Sur les visages, le choc fut remplacé par des sourires, et des mains se tendirent, désespérées de serrer la sienne. Leurs compliments s’écrasèrent sur lui comme une vague, creusant un vide derrière ses côtes.

Ils s’attendaient à ce qu’il joue les héros. À ce qu’il se vante du nombre d’Espagnols qu’il avait tués, à ce qu’il rie de sa misère comme si ce n’était rien. À ce qu’il dise des platitudes sur les hommes morts à ses côtés, mais qu’il garde le sourire. Dans de tels moments, il avait l’impression d’être isolé des autres – du monde – par une cage de verre.

— Merci, dit-il. Mais il faut vraiment que j’y aille.

Hurley hocha la tête.
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Il prit l’argent que lui tendait Kyle et le jeta à Ingram. Il se répandit sur le trottoir ; deux des policiers se baissèrent immédiatement et commencèrent à le ramasser. Ingram serait chanceux s’ils lui en donnaient la moitié.

— Et prenez votre pot-de-vin avec vous.

— Ce n’est pas moi qui finirai dans les flammes, sauvage.

Ingram dévisagea les autres familiers dans le bar et haussa le ton.

— Repentez-vous, tous ! Car le serpent était le premier familier, et Ève la première sorcière, et leur péché nous a tous privés de l’Éden. Agenouillez-vous et…

Nick lui claqua la porte au nez.

— Il y a qu’une seule raison pour laquelle j’accepte de m’agenouiller, dit-il avec une légèreté forcée, et il est hors de question que je touche à sa bite dégueulasse.

Des éclats de rire épars lui répondirent.

— Et les gens se demandent pourquoi je vais pas à l’église, marmonna-t-il.
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Hanté, voilà ce qu’il était, même si Nick n’avait jamais demandé par quoi. Il y avait une tristesse dans son regard, accompagnée par une sorte de regret silencieux.

Et à présent, il était mort, la gorge ouverte et le corps éventré. Qui aurait fait une telle chose et, question plus pressante, l’avaient-ils fait parce qu’il faisait partie du réseau de passeurs faisant sortir des dangereux criminels de la ville ?

— Wyatt, dit l’un des policiers.

Sa voix tremblait, comme s’il essayait de ne pas pleurer, ou de ne pas vomir.

— Il était dans mon unité. Lui et son sorcier sont morts à Cuba.

L’homme qui avait parlé était un des policiers de la PSM. Bel homme, même si son visage était blanc comme un linge. Des cheveux noirs, des yeux verts, et une bouche rebondie faite pour le péché. Son uniforme était un peu large sur ses épaules, comme s’il avait perdu du poids récemment.

Le monde tourna sur lui-même. Les os de Nick, son sang, le reconnurent, et ce fut comme si une épine venait chatouiller son cœur.

Cet homme, qui qu’il soit… c’était son sorcier.
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Nick se tenait au pied des marches menant au siège de la Police Sorcière Métropolitaine – le Coven, comme ils l’appelaient.

Il y était rentré une poignée de fois, quand un des sauvages sous sa responsabilité avait été attaqué. Il avait monté les marches d’un pas déterminé, avait traversé les couloirs le menton levé, et trouvé son frère pour déposer sa plainte. Il montrait aux sorciers qu’il n’avait pas peur de marcher au milieu d’eux, en fier sauvage.

Mais aujourd’hui, il hésitait. Son sorcier était à l’intérieur.

Son sorcier. Quelle manière stupide d’en parler. Le sorcier le plus compatible avec sa magie, il n’était rien de plus. Les familiers se berçaient d’illusions en imaginant que tout irait bien s’ils trouvaient leur sorcier. Leur sorcier leur donnerait un foyer, une personne à qui se fier.

Mais les sorciers ne donnaient rien. Ils prenaient, et prenaient encore, c’était tout. Ils faisaient miroiter des promesses de nourriture et de sécurité, d’argent… en échange de tout ce qu’un familier avait à donner. Son corps, son âme et sa magie. L’opportunité de vivre la vie qu’ils auraient choisie, au lieu de suivre leur sorcier à la trace.

Les politiciens pouvaient voter loi après loi, il ne se lierait jamais. Il préférait encore pourrir à la Ménagerie. Les sorciers lui avaient déjà volé assez de choses : son père, sa mère, et même son frère. Tous ses rêves. Mais ils n’auraient jamais son âme.
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— Parle-nous de ton travail, Jamie. Quand est-ce qu’ils vont te faire passer inspecteur ?

Le nouveau sujet était à peine plus agréable que le précédent. Il n’y avait jamais eu aucun doute sur le fait que Jamie suivrait les traces de son oncle dans la police dès qu’il serait assez vieux pour ça. Ça avait été son devoir, à la fois envers la famille et envers les forces de l’ordre. Comme la PSM payait un peu mieux et que son score au test de potentiel sorcier était assez haut, Hurley l’avait encouragé à aller dans cette direction, plutôt que de rejoindre la police ordinaire.

Si Jamie avait rejoint la police ordinaire, il aurait peut-être rendu son oncle fier. Il aurait peu à peu grimpé dans les rangs, plutôt que de rester à la même position pendant des années.

— C’est pas comme ça que ça marche à la PSM, dit-il. Tu le sais. Seuls les sorciers liés à un familier peuvent dépasser le grade d’agent.

— Alors lie-toi, dit Hurley, comme si c’était la chose la plus facile au monde. Il y a des familiers non-liés à la PSM. Choisis-en un. Ils sont là pour ça.

Jamie ne parvenait pas à l’imaginer. Aller voir un familier et lui demander de se lier à lui pour le reste de leur vie, comme si de rien n’était.

— C’est pas comme ça que ça marche.

Hurley fronça les sourcils.

— Ah bon ? Les familiers ont de la magie en eux, mais ils peuvent juste l’utiliser pour se transformer en animaux, non ? Ils peuvent pas charger de sorts ou quoi.

— C’est vrai, dit Jamie, mais…
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— Moi aussi, hésita Jamie avant de hausser les épaules. Mais après avoir pris le temps d’y réfléchir, comme j’avais demandé, j’ai décidé qu’obtenir justice pour Wyatt valait bien de supporter un bâtard grognon comme toi.

Surpris, Nick rit.

— Peu de gens oseraient me dire ça en face. Un mois, conclut-il après avoir observé Jamie avec attention.

— Oui. Un mois.

Jamie tendit sa main. Sans savoir s’il faisait la plus grosse erreur de sa vie, Nick la serra. La main de Jamie était chaude, ferme et légèrement calleuse. Un mélange de peur et de désir agita le sang de Nick sous son toucher. De la peur, parce qu’il venait d’accepter de faire la seule chose qu’il avait promis qu’il ne ferait jamais.

Et de désir, parce qu’il ne pouvait pas s’empêcher de se demander à quoi ressembleraient ces lèvres s’il les embrassait. Ou autour de son sexe.
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Quand Jamie s’assit sur le bord du lit pour délacer sa prothèse, Nick attendit qu’il ait terminé, puis s’agenouilla entre ses jambes. Jamie cligna des yeux de surprise, puis sourit.

— J’aurais jamais pensé te voir à genoux.

— Va te faire voir, répondit Nick sans méchanceté.

Il aida Jamie à retirer le reste de ses vêtements, puis se pencha en avant et prit dans sa bouche le sexe dressé qui l’attendait.
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