On est ce qu'on est, et pas ce qu'on hérite.
Il ne faut pas accepter ce qu'on ne sent pas au plus profond de soi-même.
- Ils ne sont pas des exceptions, coupa François avec calme. Ils sont de simples virtuoses dans un art qui, lui, est hélas trop répandu :l'exercice du pouvoir, avec son cortège de compromis, de calculs cyniques, de manipulations.
Voici nos voyageurs, avec une belle avance ! Bon travail, Guichard, dit-il en serrant la main de l’homme vêtu d’une cape. Il est là ?
- Dans le couloir. Franchement, monsieur, c’est un môme, un grand blond tout fragile qui s’est enrhumé en route et qui fait des histoires pour une cheville foulée. On a du mal à croire qu’il est le fils de son père.
- Je veux le voir. »
Deux acolytes entrèrent, encadrant François qui, pâle de fatigue, parcourait l’assistance des yeux.
« Garçons, une table de plus ! cria Louis-Napoléon. Et cinq… non, six chaises. Gradin, tu vas laisser ta place à mon cousin, je le veux à côté de moi. Nous avons l’esprit de famille, nous autres. Mes amis, je vous présente le duc de Reichstadt. Buvons à sa santé !
C’était une lettre de l’ancien ministre Talleyrand. Une offre de rendez-vous, mais enrobée par tant de sous-entendus et de formule à double sens que son destinataire dut la relire deux fois avant d’être sur d’avoir bien compris. Puis il la fit passer à ses lieutenants qui en prirent connaissance.