AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de PhilippeCastellain


Le murmure d'un moteur nait à l'horizon, grandit, se transforme en grondement. Dans un rugissement, le grand oiseau d'acier vient se poser délicatement sur la piste d'atterrissage nimbée du soleil de la Martinique. C'est un Douglas DC 3, plus connu sous le nom affectueux de « Dakota ». L'avion qui, d'après certains, a gagné la seconde guerre mondiale à lui tout seul. Un rapport distance – charge utile imbattable, increvable et inusable : il a été construit en 1944, nous sommes en 1977 ! Trente-trois ans et tous ses pistons ! Celui-ci a été impeccablement remis mais à neuf. Mais… Ce sont des meuglements qui s'échappent de la carlingue ! Ah, voila le capitaine de bord, il va pouvoir s'expliquer. Mais… C'est un gamin !!!

C'était une époque où on pouvait faire pas mal de choses dans cette région du monde. Avec beaucoup d'aplomb et pas mal de chance, on pouvait même assez loin. Or l'auteur du livre semble disposer de l'un comme de l'autre à un niveau phénoménal. Ses devises : « à chaque jour suffit sa merde » ; et « de près aucune situation n'est aussi désespérée qu'elle en a l'air au premier abord ».

Il faut ajouter cela des capacités de pilotage impressionnantes, vu le nombre de fois où il arrive à arracher un avion chargé bien au-delà des normes de sécurité à des terrains bien plus courts que ce que fixent les mêmes normes !

Quant aux marchandises, il y a un peu de tout. Il faut trouver des produits intéressants, satisfaire les demandes parfois étranges des gros commerçants locaux, et surtout éviter les couteux voyages à vides qui mettraient à mal le fragile équilibre financier de la compagnie. Il y a aussi, bien sûr les administrations toutes plus kafkaïennes les unes que les autres. Heureusement, il peut aussi compter sur ses amis et complices !

Un livre très drôle et dont les paysages font rêver ; l'auteur impressionne par sa débrouillardise, mais ce sont surtout les opportunités qui s'ouvraient à l'époque qui m'ont marqué. Imaginerait-on aujourd'hui un gars de vingt ans avec pour toute fortune une licence de pilotage, qui monterait sa propre compagnie aérienne et en ferait une entreprise prospère ?
Commenter  J’apprécie          190



Ont apprécié cette critique (15)voir plus




{* *}