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Critique de JAsensio


Je ne savais pratiquement rien de Seamus Heaney avant de lire les deux recueils publiés par Gallimard, intitulés La lucarne et L'étrange et le connu.
Je ne savais pratiquement rien de ce grand poète et voici que, lisant l'entretien accordé par Michel Déon à L'Atelier du roman paru en septembre, je note ces lignes (pp. 32-3) : «Je suis heureux que vous me parliez de Seamus Heaney. Je l'aime beaucoup. L'homme est absolument exquis. [...] Et puis c'est un grand poète, un poète naturel, complexe parfois, mais sans que cela en ait l'air. Jamais il ne force son talent, un peu comme T. S. Eliot à qui il me fait penser. Rien à voir avec le pauvre Char et la plupart des poètes français contemporains». Ce qui m'a surpris, je crois, dans les poèmes de cet Irlandais, est effectivement l'étonnant mélange entre simplicité, je pourrais dire rusticité et rutilance, irruption inopinée du nouveau, et, parfois, éclair de la grâce, comme s'il s'agissait coûte que coûte, en explorant le passé (par exemple celui que symbolise la découverte de corps humains de l'âge de fer remarquablement bien conservés par les tourbières du Jutland au Danemark, dont Heaney fera un poème intitulé The Tollund Man, L'Homme de Tollund), en retrouvant quelque peu de sa force mais aussi de l'horreur de ses cérémonies sacrificielles dont la science valide l'existence, d'innerver un présent qui, du moins en Irlande du Nord, ne semble jamais très éloigné, comme affleurant à la surface du sol, ou bien visible par une lucarne que les vieux bardes ont connue.
Lien : http://stalker.hautetfort.co..
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