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Critique de Meygisan


Nicolas Jarry n'écrit jamais rien au hasard. Ses textes sont toujours, ou bien souvent de ce que j'en connaît, à lire à plusieurs niveaux.
Plusieurs grilles de lecture sont nécessaires à leur compréhension. Nécessaires également pour en apprécier tout le talent de l'auteur.
Je ne prétends saisir toute l'ampleur de cet auteur, mais dans ce tome là, c'est tout bonnement une réflexion sur la guerre et surtout l'après guerre qu'il propose. Et ce n'est pasun hasard si le contexte qu'il propose se réfère au Japon. On pourra voir sans trop se tromper, les effets de la guerre dans les yeux et les souvenirs du grand père que celui ci a laissé à Keïto, l'un des personnages principaux de ce tome. Alors qu'il évoque le Japon de son enfance, on ne peut que repenser nous aux épisodes d'Hiroshima et de Nagasaki, et sans doute même, plus récemment l'accident de Fukushima, le grand père faisant allusion à un air autrefois pur... Je n'irai pas jusqu'à dire que Jarry a volontairement placé là ses références, mais cela aide en tous cas à comprendre les motivations des personnages et surtout le message de fin de tome.
Contrairement aux tomes précédents, ici la planète ne permettra pas aux colonisateurs humains de s'y installer. La soif de pouvoir, la bêtise et une propension malsaine à la destruction de l'être humain, l'amenant inexorablement à sa propre perte, et même au sabotage purement et simplement de ce qui aurait pu devenir la prochaine terre pour l'homme.
Malgré un récit qui se veut résolument humaniste et positif, Nicolas Jarry le conclut sur une note définitivement négative, défaitiste, voire même sans doute fataliste et désillusionnée... Faut il y voir là le message de l'auteur, lequel malgré ses combats, finit par baisser les bras...?
Pourtant les derniers mots de Keïto montre à quel point il a fait son choix, héritage des paroles de son grand père qui résument le récit :" Avant de fermer pour la dernière fois les yeux, je voulais contempler librement les étoiles, et pas à travers un dôme, la visière d'un masque ni les barreaux d'une cage. Je voulais qu'il n'y ait rien rien entre mon âme et l'éternité."
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