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Critique de marina53


Un grand merci à Babelio et aux éditions Delcourt...

Paris, 2015. Une fibre communiste et militantiste, participant régulièrement à diverses manifestations, ayant milité dans différentes organisations et ayant créé, avec un ami, un journal qu'il distribuait à la sortie des facs, André Hébert a tout de même l'impression de perdre son temps et de ne pas réussir à faire avancer les choses. Alors qu'il découvre, à la télé, l'existence du Rojava et des combattants kurdes, il s'intéresse de plus près au sujet et prend conscience que, non seulement ces hommes et ces femmes se battent pour leur terre et contre Daech, mais combattent également au nom d'un modèle révolutionnaire basé sur la démocratie directe, le socialisme, le féminisme, la laïcité et l'écologie. Des principes que lui-même chérit. Dès lors, il contacte le YPG via Facebook, discute avec l'un de ses membres basé à Sulaimaniya, au Kurdistan irakien, et réserve un billet d'avion, bien décidé à se rendre au Rojava, mentant à sa famille sur les raisons de son absence prolongée...


Celui qui se fait appeler André Hébert est, il faut le croire, allé au bout de ses propres convictions et n'a pas hésité à se rendre au Rojava, le Kurdistan syrien, pour combattre, avec les kurdes, et certains autres hommes comme lui, contre Daech. de son arrivée à la terrible bataille de Raqqa, deux ans plus tard, qui fera des milliers de morts parmi leur rang et les civils, en passant par ces interminables heures d'attente, son emprisonnement, l'effroi devant toutes ces villes bombardées, le courage de la population kurde, il nous livre un témoignage aussi glaçant, saisissant qu'instructif. S'il fait montre, assurément, d'un courage certain et d'une volonté farouche, il met surtout en avant le courage de la population kurde, la complexité de ces luttes armées. Au plus près de la réalité, Nicolas Otéro, de son trait précis, nous plonge dans une ambiance pesante, le plus souvent sombre, et apporte une densité incroyable à ce témoignage poignant.
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