AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Patrijob


Le retour de l'homme à la nature est-il encore possible ?
En a-t-il seulement l'envie ou la volonté nécessaire pour y parvenir ?
Dans un monde dominé essentiellement par la technologie où il suffit de pousser sur un bouton pour avoir accès à tout, que devriendrions-nous sans électricité, sans essence ?
Dans une société de consommation telle qu'il nous suffit de tendre la main pour obtenir le superflux, comment réagirions-nous si tout venait à manquer ?

C'est à cette situation presqu'apocalyptique que Nell et Eva sont confrontées dans ce superbe roman de Jean Hegland.
Se retrouvant seules dans la maison familiale construite par leur père en bordure de la forêt, contraintes de vivre uniquement sur les réserves de nourriture, privées d'essence et de téléphone, elles attendent quelque chose ou quelqu'un qui leur annonce que la situation s'est rétablie.
Car chacune d'elle entretient un rêve qu'elle ne pourra réaliser sans électricité.
Pourtant, personne ne viendra et, venant à manquer de tout , elles se tournent enfin vers la forêt, la démêlant, attachant des noms aux plantes qui la peuplent, découvrant petit à petit les ressources inépuisables dont elle regorge et collaborant avec la terre, l'eau et le soleil.

Dans la forêt est un appel urgent à la réflexion, à la réaction.
Quelque chose nous échappe dans ce monde, nous exposant irrémédiablement à une catastrophe écologique et économique.
Le fil rouge de ce roman est la (re)naissance à un autre mode de vie, plus respectueux, plus propre, plus vrai.
Une renaissance à soi-même, à la rencontre de notre nature profonde, de la sève qui nous nourrit et qui puise sa force dans les profondeurs de la terre.
Quand la forêt cesse d'être une menace et devient notre unique planche de salut.

L'histoire d'une relation intense également parce que l'autre est indispensable à notre enrichissement, à notre survie, à notre bonheur tout simplement.
Commenter  J’apprécie          5110



Ont apprécié cette critique (48)voir plus




{* *}