Jean-Paul est un escroc. Il vole des voitures. Jusqu'au jour où il est recruté, par chantage, sous l'O.A.S. Escroquer des assurances, c'est une chose, devenir chauffeur d'expéditions punitives, c'est une autre paire de manches.
La France tranquille, sous le régime gaulliste.
Jean-Paul est presque un anti-héros. Il ne prend pas d'initiative, il les laisse venir à lui, à moins que ce ne soit son manque de chance chronique qui veuille çà.
Jean-Paul ne demande pas grand chose. Il désire qu'on le laisse tranquille, mais on ne le laisse jamais choisir. La vie le rattrape.
C'est dans une ambiance nostalgique que l'auteur nous promène. La France d'avant, les cafés du voisinage, les DS, les 404, les appareils photo Leica. C'est la France des années soixante. Certes nostalgique, mais le climat politique est tendu : Les activités de L'O.A.S, le mur de Berlin....
Les dialogues font penser au cinéma de
Michel Audiard, à la verve de
Simenon. Sous un vernis d'histoire policière,
Bruno Heitz raconte la "comédie" qu'est la vie de
Jean-Paul . le graphisme, tout en rondeur, sert cette histoire, où rien n'est calme. Les couleurs, jamais criardes, soulignent cette nostalgie qui est dans le livre.
Une bande dessinée à lire pour toutes les générations. Les plus jeunes découvriront la France d'il y a cinquante ans. Les plus anciens reverront leurs souvenirs.
J'AI PAS TUE DE GAULLE
Scenario/ Dessin :
Bruno Heitz
Collection Bayou
Editions Gallimard
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