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Critique de RosenDero


Dans ce second second tome, Tungdil et ses amis vont devoir affronter les terribles Avatars du dieu Tion et, encore une fois, sauver le Pays Sûr…
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Bon, disons que le tome précédent, intitulé "Le secret de l'eau noire" m'avait laissé pantois. Sans queue ni tête, pétri d'incohérences et d'élucubrations scénaristiques, dopé aux Deus Ex Machina et aux facilités en tout genre, et surtout succession de POV amenant à ce second tome qui partait donc sur de mauvaises bases. Pour rappel (et puisque j'étais tellement énervé que j'en ai fait une critique de 2 lignes), les méchants sont tombés, mais d'autres méchants se révèlent, et en plus des méga méchants vont bientôt arriver. L'eau noire, c'est le breuvage maudit qui donne immortalité, sauf si on vous coupe la tête, et tous les orcs en ont bu du coup ils peuvent se téléporter.. heu, non, se régénérer et revenir d'entre les morts (mais ils se téléportent aussi, mais ça c'est à cause de l'auteur, qui n'avais pas bu que de l'eau noire).
Et bien le résultat est également bancale. Si on ne s'ennuie pas (c'est peu dire), on trouve toutefois le temps long tant l'intérêt pour Tungdil et ses petits amis va décroissant. Les facilités scénaristiques et l'immortalité (quasi inhérente au récit) du principal intéressé rendent la lecture laborieuse et les sursauts d'intérêt insuffisants.
Bien sûr, certains points de cette Very Easy Fantasy sont bons, font passer d'agréables moments ou font réfléchir (les préjugés mis à mal ; les intrigues très présentes ; les personnages attachants ; les répliques géniales ; l'ambiance générale) mais les côtés ronflants, fatigants, incohérents, faciles sont on ne peut plus nombreux.
Les albes sont toujours aussi nian nian et présentent un switch de personnalité, digne des plus grands psychopathes (ils sont passés de "chaotic evil of the death" à "méchants disney gentil quand même"). Heureusement qu'il y a les troisièmes pour rendre l'histoire plus crédible et intéressante, pour jouer le rôle de bad guys avec même du pathos inside, une dérive (que je m'essaie à qualifier de) shonen "je fais la promesse de devenir le meilleur (dresseur) et de venger mes parents (alors que je sais même pas si c'est vrai)" et le fameux point Bingo de la Fantasy "tes parents sont morts tués par ton pire ennemi et tu l'apprends après". Ceci couplé à la détresse amoureuse de notre personnage principale (moi qui déteste les romances nian nian en fantasy, je suis gâté). Tungdil est d'une naïveté sans pareille. Et l'ensemble de ses acolytes ne vaut pas mieux.
Notons toutefois un twist de la légende des Avatars assez intéressant et bien trouvé, même si mal exploité (il tient 2 pages). A propos des Avatars, est-ce kitch une armée de demi-dieux qui tuent les méchants à coup de bisous d'amour et de licorne ?La sempiternelle haine que se vouent Elfes et Nains dans un remake grandeur miniature de la Guerre de la barbe / de la Vengeance.
Bref, rien ne peut résister à Tungdil Main d'Or. Et pour apprécier ce roman, il faudra vraiment être en mode "vidage de tête" et accepter les facilités scénaristiques.
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