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Critique de ahasverus
Pierre-Jakez Helias nous invite dans le Finistère, et plus précisément en pays bigouden durant la première partie du XXème siècle.
Il nous dresse un inventaire minutieux et parfois succulent des us et coutumes de son douar : de la naissance aux funérailles, des saints aux laïcs, du baptême à la demande en mariage, du lavoir à l'électricité.
C'est une description exhaustive d'un monde disparu par assimilation, après que ses enfants aient franchi, sans retour, la barrière du français.
On y voit les Rouges s'opposer aux Blancs , les enfants du haut se battre contre ceux du bas , et une bonne du curé servir des coquilles d'huîtres vides après en avoir jeté la chair qu'elle pensait être les boyaux. On y rencontre un grand père attachant, un conteur, des Romanichels, des touristes, un tueur de cochons douteux.
Autant dire que s'il y a de l'ennui il n'est que dans la description parfois in extenso et au delà de la manière d'attacher telle coiffe ou de préparer tel plat. Mais le menu servi est généralement chaud et plaisant et il vous rappellera ici la Guerre des Boutons et là Don Camillo, ou encore l'Assommoir et vous fera demander, comme l'auteur dans la partie analytique du livre, si nous ne sommes pas restés "en arrière en croyant aller de l'avant".
Une oeuvre pastorale qui sent bon le foin mais dont la lenteur peut, par moments, égarer votre intérêt au fil de ses 618 pages, voire provoquer des allergies.
Il nous dresse un inventaire minutieux et parfois succulent des us et coutumes de son douar : de la naissance aux funérailles, des saints aux laïcs, du baptême à la demande en mariage, du lavoir à l'électricité.
C'est une description exhaustive d'un monde disparu par assimilation, après que ses enfants aient franchi, sans retour, la barrière du français.
On y voit les Rouges s'opposer aux Blancs , les enfants du haut se battre contre ceux du bas , et une bonne du curé servir des coquilles d'huîtres vides après en avoir jeté la chair qu'elle pensait être les boyaux. On y rencontre un grand père attachant, un conteur, des Romanichels, des touristes, un tueur de cochons douteux.
Autant dire que s'il y a de l'ennui il n'est que dans la description parfois in extenso et au delà de la manière d'attacher telle coiffe ou de préparer tel plat. Mais le menu servi est généralement chaud et plaisant et il vous rappellera ici la Guerre des Boutons et là Don Camillo, ou encore l'Assommoir et vous fera demander, comme l'auteur dans la partie analytique du livre, si nous ne sommes pas restés "en arrière en croyant aller de l'avant".
Une oeuvre pastorale qui sent bon le foin mais dont la lenteur peut, par moments, égarer votre intérêt au fil de ses 618 pages, voire provoquer des allergies.
