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Critique de Cigale17


Jack, 25 ans, remplace en urgence un guide de pêche qui vient de démissionner. Il découvre avec admiration ce coin magnifique qui va lui permettre de souffler un peu et d'oublier les travaux du ranch familial : il va accompagner pour pêcher à la mouche des gens riches et célèbres qui viennent incognito au Kingfisher Lodge, un club privé aussi cher que discret. Pourtant, dès que le gérant, Kurt Jensen, commence à lui présenter l'endroit et les règles qu'il devra suivre, Jack comprend immédiatement que quelque chose cloche : il faut un code pour entrer dans la propriété (normal), mais pour en sortir aussi. Il y a des limites à ne pas dépasser : là un voisin qui tire sur tout ce qui bouge, et là des chiens féroces et vraiment dangereux. Et puis des caméras partout… C'est assurément un peu beaucoup pour sécuriser un endroit où des milliardaires viennent passer un bon moment au sein d'une nature idyllique.
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Je n'ai pas lu La Rivière. Je ne savais donc pas que Jack avait perdu son meilleur ami, Wynn, et qu'il se sentait responsable de sa mort. Comme il se sent d'ailleurs responsable de la mort de sa mère survenue alors qu'il avait douze ans. Les forces et les fragilité de Jack en font un personnage touchant et attachant. Peter Heller nous présente un grand lecteur, cultivé, qui a fait des études universitaires, quelqu'un d'ouvert d'esprit, ce qui fait de lui un personnage atypique dans ce milieu. Outre sa délicatesse et son élégance quand il pêche, ce sont ces qualités-là qui vont séduire Allison K, la riche chanteuse qu'il doit accompagner pendant les jours qui viennent, elle-même originaire de la campagne et pêcheuse à la mouche émérite. Ces deux-là sont faits pour s'entendre.
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Je me suis plongée avec délices dans la magnifique écriture de Peter Heller, dans ses descriptions d'un décor qu'il rend magique, dans des parties de pêches inventives et poétiques. Il réussit, comme dans La Constellation du chien, à provoquer l'empathie, la compréhension et la bienveillance envers Jack et Allison, comme la méfiance et le rejet envers d'autres personnages. Un couple d'origine asiatique vient tempérer ce que les présentations des protagonistes auraient pu avoir de manichéen. J'ai suivi tout mon monde avec plaisir, inquiétude et même effroi jusqu'au trois-quarts du roman à peu près. Ensuite, j'ai déchanté : j'ai trouvé les mêmes ficelles et les multiples invraisemblances que dans la plupart des thrillers que j'essaye en général d'éviter. Ne vous y trompez pas : le Guide reste un bon roman, mais ces facilités m'ont déçue… Je lirai le prochain, et même ceux d'avant que j'ai manqués : cet auteur m'enthousiasme !
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