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Critique de Fortuna


Qu'Epicure ait pensé à la décroissance est peu probable, l'époque ne s'y prêtait pas, l'économie d'alors encore très locale et la population peu abondante ne mettaient pas les ressources naturelles en danger. Mais déjà se posait le problème de la richesse et de l'accumulation de biens inutiles par certains individus en quête de pouvoir, destructrice par bien des aspects. L'idéal philosophique du sage est alors de se contenter de ce qui lui est nécessaire, de vivre dans l'équilibre pour éviter la douleur, la richesse n'étant tolérée que pour aider à l'absence de cette dernière et non comme but en soi.

C'est à une leçon de sagesse que nous convient Epicure et ses disciples, Lucrèce et Diogène d'Oenoanda, pas forcément un retour à une vie primitive qui nierait les bienfaits de la technique, ni une résignation à la pauvreté, mais une société fondée sur d'autres valeurs que celle de l'accumulation, qui aujourd'hui engendre injustice sociale, angoisse et destruction de notre environnement. Une philosophie de l'amitié, du don, de la limite, du partage et de la raison qui nous ramène à la simplicité...et aux fondements d'une économie du bonheur.

Un petit livre intéressant bien que pas assez approfondi et sujet à controverse - la philosophie d'Epicure est une morale et pas une doctrine économique, mais qui donne une idée de ces auteurs venus de l'antiquité et nous propose quelques morceaux choisis en deuxième partie de l'ouvrage.
Merci aux éditions l'e Passager clandestin et sa collection Précurseur-ses de la décroissance ainsi qu'à Babelio pour cette lecture.
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