AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Isacom


Isacom
04 septembre 2022
Vingt-quatre heures dans la vie d'un vieux militaire alcoolique, qui vient à Venise pour chasser le canard. La chasse n'occupe que le début et la fin du récit : le gars passe le reste du temps à table, à l'hôtel et dans divers bars (Un dixième de sa consommation suffirait à un solide coma éthylique, à mon avis).
Il mange et boit, donc, en compagnie d'une très jeune contessa, dont la présence n'est que prétexte à raconter d'horribles souvenirs de guerre ; c'est elle qui le relance, en mode Décharge-toi de tes soucis ça ira mieux après.
"Il savait combien les souvenirs de guerre qu'on égrène sont toujours ennuyeux pour les autres, et il se tut."
Enfin là, il ne se tait qu'à la page 347.
Lorsqu'il ne parle pas à la contessa, il se parle beaucoup à lui-même ; il regrette sa jeunesse, sa main esquintée, ses mariages ratés. Par contre, à la guerre il a vécu sa meilleure vie, notamment en termes d'amitié masculine. Les vieux camarades de régiment, voilà avec qui on se sent bien !
Il semblerait qu'il tue des canards faute de tuer des hommes, et qu'il commande à boire faute de commander un bataillon. À la guerre au moins, on se sent vivant, au lieu de cette Mort à Venise où la vie sans arme est si ennuyeuse.
Bref.
Deuxième essai, qui me confirme qu'Hemingway n'est définitivement pas pour moi. Il écrit magnifiquement c'est vrai, mais pour raconter le genre de trucs qui m'ennuient profondément.
Traduit par Paule de Beaumont en 1965, une traduction qui a mal vieilli : abouler la monnaie, se mettre au pageot et "ça lui tape sur le coco", c'est quand même bien daté.
Challenge Nobel
LC thématique de septembre 2022 : "État des lieux"
Commenter  J’apprécie          2024



Ont apprécié cette critique (18)voir plus




{* *}