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Vingt-quatre heures dans la vie d'un vieux militaire alcoolique, qui vient à Venise pour chasser le canard. La chasse n'occupe que le début et la fin du récit : le gars passe le reste du temps à table, à l'hôtel et dans divers bars (Un dixième de sa consommation suffirait à un solide coma éthylique, à mon avis).
Il mange et boit, donc, en compagnie d'une très jeune contessa, dont la présence n'est que prétexte à raconter d'horribles souvenirs de guerre ; c'est elle qui le relance, en mode Décharge-toi de tes soucis ça ira mieux après.
"Il savait combien les souvenirs de guerre qu'on égrène sont toujours ennuyeux pour les autres, et il se tut."
Enfin là, il ne se tait qu'à la page 347.
Lorsqu'il ne parle pas à la contessa, il se parle beaucoup à lui-même ; il regrette sa jeunesse, sa main esquintée, ses mariages ratés. Par contre, à la guerre il a vécu sa meilleure vie, notamment en termes d'amitié masculine. Les vieux camarades de régiment, voilà avec qui on se sent bien !
Il semblerait qu'il tue des canards faute de tuer des hommes, et qu'il commande à boire faute de commander un bataillon. À la guerre au moins, on se sent vivant, au lieu de cette Mort à Venise où la vie sans arme est si ennuyeuse.
Bref.
Deuxième essai, qui me confirme qu'Hemingway n'est définitivement pas pour moi. Il écrit magnifiquement c'est vrai, mais pour raconter le genre de trucs qui m'ennuient profondément.
Traduit par Paule de Beaumont en 1965, une traduction qui a mal vieilli : abouler la monnaie, se mettre au pageot et "ça lui tape sur le coco", c'est quand même bien daté.
Challenge Nobel
LC thématique de septembre 2022 : "État des lieux"
Commenter  J’apprécie          2024
Un roman dont le titre s'inspire des dernières paroles du Général Thomas Jonathan Jackson, que je renommerai "Le chant du cygne du colonel" bien qu'il débute et s'achève sur une chasse aux canards....
Très mal accueilli par la critique à son édition, Au-delà du fleuve et sous les arbres, est une fiction inspirée du vécu d'Hemingway : il a 51 ans quand il rencontre une comtesse italienne de 19 ans dont il tombe fou amoureux et qui relance son envie décrire "Tu m'as rendu la possibilité d'écrire" ..."j'ai pu finir mon livre et j'ai donné ton visage à l'héroïne". 
Ce n'est peut-être pas le meilleur d'Hemingway mais c'est un roman profond avec d'émouvants dialogues pleins de sens, qui nous en dit beaucoup sur les désillusions de l'auteur, sa fatigue mais aussi ses "élans vitaux" face aux merveilles du monde (Venise), aux plaisirs des tables et surtout à sa dernière passion amoureuse.

Source Wikipédia : En 1948, Hemingway et son épouse décident de se rendre sur la Côte d'Azur mais doivent faire une escale à Gênes en raison d'une panne de leur bateau. Ils en profitent pour se rendre à Venise qu'ils ne connaissent pas et descendent à l'hôtel Gritti, fréquentent le Harry's Bar. Invité à une chasse au canard, Hemingway fait la connaissance de la comtesse Adriana Ivancich dont il tombe amoureux, et qui le rejoindra d'ailleurs à Cuba. Après quelques mois, elle repartira. Ils se reverront en Italie en 1954. Alors qu'il est fatigué, malade et dépressif, cette aventure lui redonne l'inspiration perdue, et il écrit Au-delà du fleuve et sous les arbres, comme un reflet de leur idylle, en y mêlant ses propres souvenirs de Première Guerre mondiale, bien qu'il ait démenti toute ressemblance avec la réalité dans l'avertissement de la préface. Alors qu'il pense avoir écrit une oeuvre remarquable, la critique américaine est féroce.
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Ce roman, considéré comme un classique de la littérature américaine, a pour thème principal la mort.

L'action se déroule à Venise, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. L'Europe pense ses blessures.

On assiste surtout aux derniers jours de vie du Colonel Richard Cantwell, ancien officiel de l'armée américaine. Celui-ci, gravement malade, et, sentant sa fin proche, vit un ultime bonheur, à Venise, auprès de l'amour de sa vie, la jeune Comtesse Renata.

Ce dernier sait qu'il va mourir, et, accepte son sort avec fatalité, sans amertume. Il prend la vie à bras le corps tout en s'efforçant de lutter contre le destin qui le condamne, et, essayant ainsi de reculer la date fatidique de sa mort, mais, malheureusement, celle-ci sera la plus forte.

Ce roman est sombre, noir, et, le fait que l'intrigue se déroule en plein hiver ne rajoute rien à la morosité ambiante.

Malgré une certaine mélancolie, un certain accablement, un certain pessimiste, une note d'espoir s'échappe au fil des lignes grâce à « l'appétit de vivre des deux protagonistes ».

En ce qui me concerne, j'ai énormément apprécié la lecture de ce roman d'Hemingway malgré la tristesse qui s'y dégage.
Je le recommande vivement.

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Lorsque vous réinventez fondamentalement la littérature américaine et changez le contenu de ce que les gens entendent par roman, cela modifie le sens du qualificatif pire. En 1950, Ernest Hemingway était une légende vieillissante qui n'avait pas publié de roman depuis 10 ans, de ce fait l'attente de Au-delà du fleuve et sous les arbres était incroyablement élevée. Et ce livre d'Hemingway a réussi à décevoir à tous les niveaux.
Un critique a déclaré que le livre se lit "comme si Hemingway était ivre et a ensuite tout raconté dans un magnétophone, soit pour rire, soit pour s'exhiber. Il y a de la grossièreté, un manque de subtilité, une vulgarité inutile dans le contenu, un style a la brusquerie erratique...
Ses biographies disent qu'Hemingway a lutté contre la dépression toute sa vie, et les thèmes du suicide et de la mort sont toujours présents dans son oeuvre. Au-delà du fleuve et sous les arbres est clairement cela - c'est l'histoire d'un officier de 50 ans souffrant d'une maladie cardiaque en phase terminale qui réfléchit à une ancienne histoire d'amour.
Mais c'est aussi le manifeste d'un écrivain qui ne sait pas vieillir - le roman est en colère, insuffisamment travaillé, flou.
Heureusement, Hemingway est revenu à la littérature dont il était capable avec le vieil homme et la mer (1952) qui a exploré des thèmes similaires de manière beaucoup plus artistique, au point de lui apporter le prix Nobel d en 1954.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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AU DELÀ DU FLEUVE ET SOUS LES ARBRES d' ERNEST HEMINGWAY
Pas le plus connu des romans d' Hemingway, un des plus massacrés à sa sortie en 1950 par la critique américaine, ce serait dommage de passer à côté de ce court roman.
Le colonel Cantwell, la cinquantaine est malade, mourant, cantonné avec son armée à Trieste. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, il est épuisé par les guerres et il sent ses forces le lâcher. Il va retourner une dernière fois à Venise, ville chère à son coeur où il va retrouver Renata, la jeune comtesse de 19 ans. Il l'aime d'un amour rare, d'un amour qui transcende. Les pages dans lesquelles ils sont ensemble sont parmi les plus belles qu' Hemingway a écrites sur l'amour.
Au travers de ce livre on ressent l'amour pour Venise, la haine pour la guerre et ses dégâts humains. C'est typiquement un roman crépusculaire d'une grande beauté, c'est Mort à Venise version Hemingway!
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Un ex-général quinquagénaire, redevenu Colonel suite à une opération militaire discutable, vit ses derniers instants et ses dernières amours à Venise en compagnie d'une jeune fille de 19 ans de l'aristocratie vénitienne. Il a ses entrées au Harry's, sorte de bar-restaurant où il a formé une sorte de société secrète mythique avec le gérant, qu'il appelle le « Gran Maestro. »
Le roman commence et finit avec une chasse aux canards sauvages où le temps frais ne permet pas au Colonel de tuer beaucoup de proies. Puis il rejoint sa belle dans une Venise d'après-guerre où les combattants sont respectés. Lui-même a une main blessée et infirme que la jeune fille aime à cajoler.
Comme il est resté impuissant, la séduction n'est que platonique et il lui fait l'amour en quelque sorte en racontant sa guerre. On sait au départ qu'il a une maladie de coeur -physique celle-là- qui va l'emporter dans un proche avenir. Il fait donc un peu le jeune homme en se vantant ou s'invente un passé de héros aux yeux de la jolie Renata.
Les jours se suivent et se ressemblent, de l'hôtel Gritti au Harry's. On mange, on boit, on plaisante, on s'allonge, on raconte, on se dit qu'on s'aime (je ne sais combien de fois). C'est la dernière bluette du vieux militaire, il en profite. Les chapitres sont courts comme les nuits du soldat et les jours qui passent avec l'être aimé.
Les dialogues sont nombreux et répétitifs. Qu'ont-ils à se dire ? l'attirance ne s'explique pas. Seule la narration des « exploits » du colonel meuble la conversation ponctuée de « I love you » récurrents.
En revanche, on s'attache à l'ambiance que Hemingway donne de cette atmosphère crépusculaire de « la fin de quelque chose », cette Venise bombardée qui se réveille comme la jeune fille le matin, dans un monde ancien et martyrisé. On panse les blessés avec ce que l'on peut.
Alors trois étoiles seulement ? Parce que d'abord, ça manque un peu d'humour, de mise à distance, on ne se moque pas assez de soi-même dans ce roman. Bien sûr il y a le fameux style d'Hemingway, tout en litotes et non-dits, il faut lire et parfois relire entre les lignes, mais là c'est un peu systématique. Et puis le thème de l'impuissant qui a fait la guerre, des héros qui n'en sont pas toujours, de la jeune fille intéressée par ce qu'a vécu son amoureux blanchi sous le harnois, c'est à la fois du déjà-vu, du Hemingway style « j'écris que sur ce que j'ai vécu » , un peu une redite moins puissante de « l'adieu aux armes. »
Bref, mon Hemingway préféré reste dans les premiers romans et notamment « le soleil se lève aussi » qui m'avait donné envie de suivre Papa Hem' un peu plus loin.
“Across the River and Into the Trees” ne fait pas partie des Hemingway essentiels, à mon sens. Malgré tout un roman tout-à-fait lisible.
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Un ouvrage plein se fantaisie,presqu'inclassable offert par Hernest Hemingway à nous,lecteurs.Ce livre est un adieu a la vie de Hemingway en quelques sortes vu qu'il mourra quelques temps apres la parution de l'ouvrage,presqu'un testament.Le style est unique,la lecture agreable,bref un beau livre a decouvrir.
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« le livre démarre lentement ; ensuite la tension augmente jusqu'à ce que nous ne puissions plus la supporter. J'apporte de l'émotion à un niveau insoutenable, donc nous devrons niveler l'exaltation afin de ne pas être obligés de fournir des tentes à oxygène aux lecteurs. le livre ressemble à un moteur. La détente doit être progressive. » Hemingway lui-même résuma sa première version lors d'une interview avec la journaliste Lillian Ross. "Au-delà du fleuve et sous les arbres" ne marche pas. La critique américaine l'assassine quasi unanimement.
Roman dans lequel on retrouve une partie de sa vie, malgré ses avertissements : Au-delà du fleuve et sous les arbres s'ouvre sur un « avertissement » :
« En raison de la tendance récente à vouloir identifier les personnages fictifs avec les personnages réels, écrit Hemingway, je tiens à préciser que dans ce volume ne figure aucune personne réelle : tant les personnages que leurs noms sont purement imaginaires. Les noms ou les désignations d'unités militaires sont également fictifs. Dans ce livre ne sont présentées aucune personne vivante ni aucune unité militaire existante. »
L'occasion de refaire une balade dans Venise, toujours aussi fascisante grâce à ce livre peu connu d'Hemingway !
Lien : http://fr.wikipedia.org/wiki..
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La guerre peut laisser des blessures non seulement dans le corps, mais aussi dans l'âme. C'est une nouvelle qui raconte les d'un vieux milicien qui est de retour en Italie à chasser du temps à courir et voir une jeune femme. le colonel sait qu'il va mourir, la femme, beaucoup plus jeune que lui, écoute ses histoires pendant que le colonel boit... honnêtement il y a de meilleurs livres d'Hemingway que celui-ci.
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Pourquoi écrire une critique sur un livre, qui, à mon sens, est le point final d'une oeuvre monumentale.
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