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Critique de jsgandalf


Cela fait bientôt vingt-cinq ans que j'ai foulé pour la première fois le sable d'Arrakis, je venais de Caladan la riante et suivais la famille Atréides pendant son changement de fief. En y repensant, je ressens encore la sécheresse de l'air, du monde environnant. Je sens l'humidité fuir mon corps, m'abandonner, me condamnant à la mort. Quelle planète inhospitalière ! La pire disait-on. le sable et la poussière s'incrustaient partout dans mes vêtements, mon corps. Comment faire pour survivre sur ce monde ? Je me rappelle le bruit des ornithoptères, l'odeur des machines, de l'épice partout, omniprésente, étouffante, même la nourriture en était saturée. J'étais venu innocemment et je ne suis jamais tout à fait repartie, jamais pour bien longtemps en tout cas. Avec Paul, Dame Jessica et les autres, j'ai fuit à travers le désert, j'ai appris à aimer la dureté de la vie, à aimer la lutte pour la survie et à aimer le beau et fière peuple des fremens et leurs yeux sans blanc. Je me suis identifié à eux et abandonné à leurs rites et coutume. N'essayé jamais de me porter affront sinon je serais obligé de sortir mon kriss. Je suis, comme eux, un homme libre. Paul, Duncan et Stilgar j'ai été, sans oublier les autres. Depuis quand j'ai un coup de déprime je revêts mon fremkit et adoptant le pas des fremens, je vais appeler un ver pour une chevauchée sauvage.

Voilà, ce que je ressens en pensant à Dune, l'immense chef d'oeuvre de Frank Herbert. Avant je n'avais jamais lu de science-fiction et l'été de mes quinze ans je me suis enfilé le cycle en entier. Depuis je suis différent ; une petite souris du désert m'habite.

L'histoire prend corps dans un univers dirigé par un l'empereur Padisha Shaddam IV ou s'affrontent des familles ou des corporations chargées de gérer des planètes ou des Guildes. Tout le monde s'affronte pour garder sa position, emmagasiner le plus de richesse. Une lutte permanente pour la survie. Cet empire suite aux terribles combats du Jihad Butlérien a proscrit les machines pensantes, rendant les voyages spatiaux soit long, soit très dangereux, jusqu'à la découverte de l'épice source de prescience. Elle permet aux navigateurs de la Guilde spatiale, humain modifié par la saturation d'épice de trouver leurs chemins à travers les étoiles. La récolte de cette matière précieuse est dangereuse et à la récolter on risque sa vie. J'en ai assez dit sur l'histoire je pense. Mais ce n'est qu'un aperçu.
Dune est un roman ou l'univers est d'une complexité énorme, un univers réaliste au possible. Rien n'est épargner, la politique et ses machinations, la religion ou plutôt les religions tout ça avec un grain de fantastique. du grand art. C'est une société moyenâgeuse que transpose Frank Herbert dans ce livre, avec ses luttes de pouvoirs, ses sociétés, ses corporations comme la Guilde spatiale. Il ne faut pas non ramené l'histoire à une lutte du bien contre le mal. Non ! Personne n'est tout blanc, pour le noir c'est différent.
Un monde flamboyant, réaliste. Faites le voyage et comme moi ne revenez jamais.
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