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Critique de lindsay_dole


J'entends parler de Dune depuis ma plus tendre enfance. J'étais déjà familière d'Arrakis, des vers des sables, de l'épice ou de Paul. On m'en a parlé et reparlé, nourrissant mon imaginaire à travers des discussions de passionnés, de geeks ou mes tentatives de visionnage de la version de David Lynch, sortie en 1984.
C'est donc naturellement que j'ai voulu puiser l'épice à sa source pour confronter mes représentations avec sa réalité. Celle de ma propre interprétation.
J'ai donc lu le T1 du cycle de Dune. Et là, comme toute oeuvre portée aux nues jusqu'à en être canonisée, il est arrivé ce qui devait hélas arriver : la déception.
Dès le début, je me suis retrouvée face à un texte pompeux. Alors oui, Frank Herbert a créé une géopolitique, un monde, des peuples, des rites et le vocabulaire qui va avec, mais il ne donne aucune clé pour rendre sa mythologie lisible. Tout se prend au sérieux. Chaque réflexion est tournée comme un apophtegme. Comme s'il proposait, avant l'heure, des panneaux Facebook à chaque phrase qu'il écrivait.
Je suis curieuse de découvrir l'adaptation de Denis Villeneuve et comprends mieux les échecs des précédentes versions cinéma. Dune est un pur produit littéraire qui ne peut être abordé que dans son art.
Les monologues intérieurs ne sont pas adaptables sur un écran. Car il y a très peu d'action quand on analyse le texte de plus près, et cette action n'est pas photogénique. L'épreuve du Gom Jabbar par exemple : la main dans une boite, une aiguille près du cou, c'est pas spectaculaire.
Le cinéma ne montre que du visible, là où l'essence du livre réside dans l'invisible, la philosophie, les conflits intérieurs que l'on lit en tant que lecteur omniscient.
Je replace le livre dans son contexte. Je mesure à quel point ce texte est fondateur de la SF moderne. Toutefois je reste assez mitigée sur ma lecture. Je respecte et salue le travail de l'auteur, mais je trouve regrettable qu'il l'ait rendu aussi cryptique.
Herbert semble s'adresser à une élite qui seule se gaussera de l'avoir compris (et encore il faudra creuser pour vérifier si c'est le cas) faisant passer les autres lecteurs (comme moi) pour des parias au QI d'huître.
Bref. J'ai lu le T1 de Dune.
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