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Critique de Soleney


J'ai été énormément déçue par ce dernier tome. Laborieusement, je me suis accrochée tout au long de l'histoire, j'ai tenté de m'intéresser à ce qu'il se passait, mais cette fois, la mayonnaise n'a pas pris. J'ai laissé tomber, parce qu'avant tout, la lecture doit rester un plaisir, non une contrainte.

Pourquoi est-ce que j'abandonne le dernier livre alors que je me suis farcie les six premiers tomes de cette saga ? Parce qu'il ne se passe définitivement rien. La série a perdu le privilège de la nouveauté et de la découverte. Au début, on découvre l'univers, la manière dont l'auteur crée son histoire et ses personnages. On découvre de nouvelles façons de penser (les Fremens, par exemple, pour qui l'eau est tellement précieuse que pleurer est le plus grand cadeau que l'on puisse faire aux morts, le Bene Gesserit est obsédé par l'idée de croiser les gènes pour obtenir des individus toujours plus performants et calcule chacune de ses actions sur les millénaires à venir, les mentats sont des sorte d'ordinateurs humains capables de calculer en deux secondes les infinies conséquences d'une action).

Je trouvais déjà l'auteur compliqué à lire, car les sorcières du Bene Gesserit et les mentats ont toujours une longueur d'avance sur le lecteur, on a donc souvent du mal à suivre leur raisonnement. Mais même si je ne saisissais pas toutes les nuances, je comprenais la trame principale. Et il y avait toujours un peu d'action pour épicer l'histoire.
Au fil des tomes, de nouveaux éléments se sont rajoutés. Paul est devenu empereur à la place de l'empereur. Il est devenu aveugle. Il a eu des jumeaux avec Chani. Sa soeur Alia est possédée par l'ignoble baron Harkonnen. Elle prend le pouvoir. Elle se suicide. Leto II devient un tyran mi-homme mi-ver pour le bien de l'humanité. Les vers, l'épice et le désert de la planète Dune disparaissent. Etc, etc. Ces rebondissements m'ont permis de continuer la série vaille que vaille. Mais dans La Maison des Mères, au bout de 200 pages, il n'y a eu absolument aucun événement. Quelques fois, à la fin de deux ou trois chapitres, j'ai refermé le bouquin et je me suis demandé : « Concrètement, qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Rien. Odrade a marché pendant plus de dix pages, perdue dans ses pensées. Ou alors elle discutait avec ses conseillères pendant quinze pages (avec une petite phrase de dialogue toutes les 20 lignes, entre deux paragraphes de description). Aucune décision importante qui permette de mettre le lecteur en suspense. Chaque chapitre est un fléau d'ennui, et je comptais le nombre de pages qu'il me restait avant de pouvoir fait une pause (j'ai horreur de m'arrêter en plein milieu d'un chapitre).

J'ai quand même lu les dernières pages pour connaître la fin (parce que ce serait malheureux de ne pas savoir quand on s'est tapé six tomes), ce que je ne fais jamais habituellement. Cas exceptionnel. Mais de toute manière, je n'ai rien compris.

La série reste quand même à lire pour tous les fans de science-fiction (en particulier les trois premiers tomes). Elle est intéressante, innovante, même s'il faut s'accrocher pour lire Herbert. Mais n'attendez rien du dernier tome, qui est pire que le cinquième (j'ai cru comprendre que c'était le moins aimé).
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