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Critique de belette2911


Je ne sais pas si – comme le dit Wiitoo – Franck Herbert a abusé de l'épice pour écrire ce troisième tome mais je pense qu'il m'en aurait fallu une bonne dose, à moi, pour arriver à apprécier ce volet !

Les deux cent premières pages furent une torture car composée presque exclusivement d'une succession de réflexions tellement ennuyeuses et complexes qu'il m'a fallu des Aspirines pour les digérer mentalement et des allumettes afin de tenir mes paupières ouvertes.

Enfin, cela m'a permis d'apprendre que sans les vers de sable, plus d'épice et là, c'est la catastrophe assurée vu tout ceux qui en dépendent, dont la Guilde et le Bene Geserit.

Les enfants de Paul Atréides (Muad'Dib), les jumeaux Leto et Ghanima ont maintenant 10 ans. Les enfants ? Difficile à les catégoriser lorsqu'on a un corps d'enfant mais une capacité d'adulte et la conscience de ceux qui vous ont précédés. J'ai trouvé leur personnalité bien esquissée puisque nous étions face à des gamins avec des conversations d'adultes.

Ici, ce qui tue, c'est un certain manque d'action, trop de blablas (et même pas le zéro tracas), un récit lourd, des pensées toutes aussi complexes les unes que les autres, des considérations ennuyeuses et une pléthore de complots qui font que, à la fin, on ne sait plus qui complote sur qui ou qui ne le fait pas.

Même les morts se sont mis à comploter. Trop de complots tue le complot. Brouillard total vu combien je peinais pour tourner les pages, y perdant mon latin et mon envie de poursuivre.

Ouf, de temps en temps, des choses agréables à lire. Mais je les compte sur les doigts d'une main. Bien que le dernier cinquième du roman soit un peu plus mouvementé et moins chiant à lire.

Ce troisième tome aborde la transition de pouvoir : Paul Atréides n'est plus et ses enfants vont avoir bien du mal à sortir de tous ces complots qui tournent au-dessus de leurs têtes. Snif, mon prophète Muad'Dib n'était plus là pour agrémenter mes pages lectures. Enfin, son ombre était là, mais sans lui, ce n'est plus le même.

De plus, Dune est devenue une planète moins hostile, une partie des déserts sont devenus des jardins luxuriant et France Gall pourrait nous chanter « Quand le désert recule » tant le paysage change, faisant de ce fait changer le peuple du désert, les Fremens.

Eux, ils ont perdu de leur superbe depuis que le désert recule ! Les Fremens n'ont pas avancé, mais reculé avec lui : certains vivent même dans des maisons et cela m'a fait mal au coeur de voir ce peuple du désert devenir aussi crétin que les habitants des villes, devenant eux aussi des con-sommateurs.

Une qui m'a déçue, c'est Alya. Son personnage a bien changé et moi qui avait un faible pour elle, et bien, je suis atterrée de voir comment elle a si mal tourné, la pauvre. La peur était une mauvaise conseillère et les voix aussi.

Quant à Dame Jessica, à la fin, je me demandais bien pour qui elle roulait.

Ce troisième tome est surtout l'analyse d'une civilisation sur le déclin, un peuple qui est en train de perdre ses racines, ses valeurs, ses repères, sa solidarité, son système clanique, surtout chez les jeunes, plus attiré par un nouveau mode de vie que celui qui était fort rude dans les sietchs.

Un roman qui complote dans tous les coins, blablate trop, endort son lecteur (en tout cas, moi, il m'a endormi) et lui donne envie d'abandonner sa lecture.

Si je dois lire le tome 4 et qu'il est du même acabit que le 3, je pense que je vais consommer de l'épice afin de pouvoir le lire et comprendre tout leur délires délirant.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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