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Critique de Christian_Attard
J'ai lu "Les bijoux de la Castafiore" en achetant chaque semaine le Journal de Tintin chez le petit buraliste de mon quartier. C'était en juillet 1962, "Tintin et le mystère de la Toison d'Or" venait de se tourner et nous attendions avec impatience sa future sortie au cinéma. Le journal de Tintin faisait de la publicité pour une boisson à l'orange Tintin !
L'album était conçu pour que l'unique page hebdomadaire des aventures de Tintin débouche sur un suspens. Il en a toujours était ainsi pour les parutions en journal, comme il en était ainsi pour les feuilletons radiophoniques et comme il en sera ainsi pour ceux présentés par la toute jeune télévision dont le gros poste venait tout juste de prendre sa place dans notre salon.
Ce rythme peut se retrouver à la lecture de l'album mais il perd de sa puissance. Vous vous imaginez ne lire qu'une page et attendre la semaine suivante pour aborder la seconde ?
Un jeu donc, une complicité avec ses lecteurs fidèles, Hergé excellait à cela, son esprit fin et taquin s'y prêtait à merveille.
Alors bien sur, Tintin dénonce l'ostracisme (bien que la petite gitane ait réellement volé la paire de ciseaux dorée d'Irma), l'arrivée du petit écran, le journalisme à sensations... Mais c'est avant tout, une pitrerie, un vaudeville domestique imaginé par un créateur au sommet de sa gloire, adapté à la télévision, au cinéma, dont les personnages sont devenus des supports publicitaires dégageant de confortables bénéfices...
Un jeu sympathique mais sûrement pas pour moi le meilleur de sa création.
L'album était conçu pour que l'unique page hebdomadaire des aventures de Tintin débouche sur un suspens. Il en a toujours était ainsi pour les parutions en journal, comme il en était ainsi pour les feuilletons radiophoniques et comme il en sera ainsi pour ceux présentés par la toute jeune télévision dont le gros poste venait tout juste de prendre sa place dans notre salon.
Ce rythme peut se retrouver à la lecture de l'album mais il perd de sa puissance. Vous vous imaginez ne lire qu'une page et attendre la semaine suivante pour aborder la seconde ?
Un jeu donc, une complicité avec ses lecteurs fidèles, Hergé excellait à cela, son esprit fin et taquin s'y prêtait à merveille.
Alors bien sur, Tintin dénonce l'ostracisme (bien que la petite gitane ait réellement volé la paire de ciseaux dorée d'Irma), l'arrivée du petit écran, le journalisme à sensations... Mais c'est avant tout, une pitrerie, un vaudeville domestique imaginé par un créateur au sommet de sa gloire, adapté à la télévision, au cinéma, dont les personnages sont devenus des supports publicitaires dégageant de confortables bénéfices...
Un jeu sympathique mais sûrement pas pour moi le meilleur de sa création.
