New York Challenge, tome 2.5 : L'ambitieux

On ne bâtit pas une entreprise de plusieurs milliards de dollars à partir de rien sans se faire quelques ennemis.

Ne rejette pas ce que nous éprouvions l’un pour l’autre. C’était une chose puissante pour notre bien, pas une faiblesse en nous.

À cause de son sourire de défi, il était difficile de décider s’il plaisantait ou non, aussi l’ignora-t-elle pour gagner sa chambre. Elle attrapa un jean dans un recoin de son placard et ajouta un col roulé chaud sous un épais pull en cachemire. Ses bottes d’hiver avaient toutes des talons hauts, alors elle se décida pour une paire de bottes d’équitation, restes de l’époque où elle se promenait à cheval dans Central Park.

Il aurait dû se douter qu’un endroit sophistiqué ne la ferait pas craquer. Après tout, elle était si riche qu’elle pouvait accéder à quasiment tous les lieux qu’elle désirait.

On ne peut pas tout avoir. Il faut faire des choix dans la vie, surtout quand on est une femme.

Même dans sa jeunesse, elle s’était montrée plus coriace que les garçons qui la suivaient comme des chiens haletants. Dieu merci car, quand elle avait été entraînée dans une ruelle par un dealer, un couteau sous la gorge, l’un des garçons avait assisté à la scène. Le gamin s’était alors précipité pour prévenir Liam, grâce à Marie et Jésus. Il avait ensuite couru comme s’il participait aux sélections pour l’équipe nationale et avait arraché Frankie des griffes de son agresseur avant que celui-ci n’arrive à écarter ses cuisses nues et couvertes d’hématomes.

Elle mourait d’envie de céder aux plaisirs de ses magnifiques muscles et courbes, voulait sentir sa peau nue glisser sur la sienne. Mais il n’était toujours qu’un jeune garçon du point de vue de son âge, si ce n’est de l’expérience. Et tous deux avaient de grands projets qui ne laissaient aucune place à l’amour.

Les papillons de son estomac se calmèrent, se réchauffèrent et descendirent plus bas, déclenchant en elle des sensations qu’elle avait oublié avoir éprouvées.