All of us villains, tome 1 : Le tournoi d'Ilvernath

All of us villains. T1 le tournoi d'Ilvernath
Auteurs : Ammanda Foody – C.L. Herman
Edition : Milan

Résumé : Dans la ville d'Ivernath une malédiction pluriséculaire sévit dans un secret jalousement gardé. Jusqu'à la parution d'un livre. Les cartes sont rebattues le gourvernement décide de s'en mêler, les journalistes se glissent dans l'intrigue, le peuple se révolte contre un massacre qu'il dit ignorer. Au milieu 7 héros, 7 amis, 7 familles, s'apprêtent à s'entre tuer pour acquérir durant 20 ans le pouvoir de la haute magÿe.

:(

On change cette fois du format habituel de mes chroniques qui met toujours le positif sur le devant de la scène avant d'abord les points négatifs tant les premiers sont infimes. En effet je n'ai pas du tout aimé ce livre.

Un mauvais Hunger Games ? C'est l'impression que j'ai eu durant tout le récit. Des jeunes adolescents, à la limite parfois de l'enfance, devant se détruire les uns les autres dans un jeu dont les règles impliquent la survie d'un seul d'entre eux. de jeunes adultes venant de milieux et de catégories sociales différents, certains ayant été élevés pour gagner d'autres pour servir de viande de boucherie. Une tradition qui se perpétue depuis des millénaires jusqu'à l'éveil miraculeux des consciences et qui telle une maladie contagieuse atteint la majorité des participants. Ce n'est pas le résumé de la célèbre trilogie de Suzanne Collins que je vous décris ici mais bien de All of us villains. le tout sans personnages particulièrement charismatiques.

Car c'est pour moi l'un des soucis majeurs du roman. Je n'ai trouvé aucun personnage attachant ou même convaincant. Au contraire la majorité m'a semblée fade, versant sans cesse dans un pathos aigüe. On y retrouve toutes les caricatures du « méchant » poussé à son extrême : le faux méchant qui est un gentil blessé / torturé, le méchant qui est méchant parce que personne ne croit en lui et enfin le pire de tous le méchant persuadé d'être le gentil. Au terme de ces 506 pages il m'arrivait encore de les confondre ...

L'écriture ne m'a pas particulièrement charmé. le texte se lit sans ravir par une quelconque particularité ou originalité. Il use de stratagème littéraire vues et revues en particulier les points de vue des différents personnages qui ici se ressemblent à s'y méprendre. Même la scène censée être la plus impactante du roman manque de sensations, de sentiments, de profondeur. En un mot de réalisme.
L'univers m'a semblé assez superficiel et est trop peu détaillé et pregnant pour qu'on puisse réellement s'y plonger.
:)

A contrario j'ai apprécié quelques une des trames secondes du récit. En fait toutes celles qui au fur et à mesure du récit sont laissées à l'abandon. J'espère qu'elles sont les fines ficelles qui tisseront le prochain tome.
Notamment la dimension de la politique. En effet la révélation de la malédiction au grand public à pour effet de permettre aux puissants d'y mettre leur grain de sel. Cette particularité est révélé très tôt dans le récit est totalement abandonné par la suite. C'est dommage dans la mesure où cela donnait une réelle profondeur au récit en montrant l'injustice d'un jeu truqué.

Un des aspects de l'histoire qui m'a également plu est toute la partie sorts et maléfices. La manière dont les personnages découvrent au fur et à mesure que tout n'est que transformations et sacrifices. Celle ci donne une dimension très adulte et réfléchie au récit malheureusement gâché par tout le reste.


En somme un roman avec lequel je n'ai pas du tout adhéré mais dont je lirais probablement la suite dans l'espoir d'une révélation, d'un sursaut vers le fantastique noir plutôt que vers la chick-litt.