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Citations sur Le Petit Théâtre des opérations, tome 3 : Faits d'armes i.. (14)

Lachhiman Gurung : Aayo gurkhali ! exagère-t-on la réputation des Gurkhas dans ces pages ? Des guerriers des montagnes aux gros couteaux qui terroriseraient leurs ennemis ? Eh bien … non. Pour votre information, les Gurhas sont tellement terrifiants que même l’armée britannique est parfois obligée de les rappeler à l’ordre. Ainsi, en Afghanistan, les talibans, qui étaient habitués à combattre des Occidentaux qui ont tendance à faire des prisonniers et à respecter les conventions, ont eu une très fâcheuse surprise lorsqu’ils sont tombés sur les Gurkhas. En effet, c’est tout de suite une autre musique lorsque vous tombez sur des types qui – véridique – n’hésitent pas à ramener la tête du commandant ennemi pour montrer qu’ils ont bien travaillé aujourd’hui. Vous voulez un autre exemple ? En Afghanistan toujours, en 2012, des talibans ont commis l’erreur d’encercler le sergent des Gurkhas, Dipprasad Pun. Un nom qui n’inspire pas la peur, Pun signifiant littéralement Calembour en anglais. Mais alors quelle bonne blague leur a-t-il joué ? Eh bien, quand il a compris que sa position était submergée d’assaillants taquins, Pun a pris sa mitrailleuse et a rejoué les plus grandes scènes de John Rambo. Quand il n’a plus eu de munitions, il a envoyé des grenades sur les truffes des margoulins. Quand il n’a plus eu de grenades, il a pris un fusil. Quand il n’a plus eu de cartouches… il a jeté une mine à la gueule de l’ennemi. Ce n’est pas fait pour, mais apparemment ça marche. Et quand il n’a plus eu de mines ? … Vous êtes joueurs. Lui aussi : Puna pris le trépied de sa mitrailleuse et s’ne est servi comme arme pour castagner le dernier type qui n’était pas au courant qu’attaquer un Gurkha revenait à ne plus avoir de soucis de retraite, là, de suite. Ce jour-là, Pun a sauvé tous ses petits camarades, et les talibans ont appris, mais un peu plus tard, qu’ils venaient de tomber sur un fils et petit-fils de Gurkha. Pour l’anecdote, Pun a été décoré par la reine d’Angleterre en personne. Alors, exagère-t-on la réputation des Gurkhas ? À vrai dire, il est fort possible que nous la minimisions.
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Si Nungesser a mené une vie d’aventures qui ont fait grand bruit, la dernière se conclut dans un silence assourdissant. En effet, près d’un siècle après sa disparition, on ignore toujours ce qu’il est advenu de l’Oiseau Blanc. Et où se trouvent Charles Nungesser et François Coli. Alors, que sait-on ? L’Oiseau Blanc quitte la France à Étretat le 8 mai 1927. Il est ensuite aperçu par un sous-marin britannique, puis on le voit encore au large de l’Irlande alors qu’il part pour son ultime voyage. De là, l’histoire devient une légende. D’abord, le 10 mai 1927, lorsque la presse française annonce que le raid est un succès ! Nungesser et Coli se sont posés à New York et ont été accueillis en héros. P déchante vite lorsque New York dément : les deux aviateurs ne sont jamais arrivés. Les recherches sont lancées, mais on ne retrouve rien. Et les témoignages sont aussi nombreux que contradictoires. Des habitants de Terre-Neuve affirment avoir vu un grand et étrange avion blanc sortant de la brume ce jour-là. Non loin, c’est un ancien marin qui affirme que des contrebandiers ont abattu un appareil inconnu, pensant qu’il s’agissait des garde-côtes. Dans la forêt canadienne, on croit avoir aperçu des fusées de détresse, et des trappeurs assurent qu’ils ont entendu un bruit d’avion le jour de la disparition. On parle même d’un moteur découvert dans les bois, puis déplacé par des chasseurs. Depuis de nombreuses ont été les campagnes de fouilles menées pour retrouver les deux aviateurs et leur Oiseau Blanc. Mais sans succès. La plupart des experts pensent que les deux camarades ont bel et bien traversé l’Atlantique, et se sont écrasés de l’autre côté de l’océan. Mais sans preuve formelle, le mystère n’est toujours pas levé. Ainsi, Nungesser a disparu comme il a vécu : comme une légende.
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Le baron belge : une histoire belge. Devant le numéro 453 de l’avenue Louise à Bruxelles se trouve le buste doré d’un pilote, dont les yeux fixent le ciel. Vous l’aurez deviné : c’est celui d’un certain capitaine Jean de Selys Longchamps, dont la Belgique n’a jamais pu célébrer le retour après la guerre. Aussi, il e le droit à des affiches, cartes postales, timbres… et à ce buste qui trône fièrement devant l’ancien quartier général de la Gestapo, qu’il ne daigne même pas regarder. Non, il est tourné vers l’endroit où son avion a piqué pour s’engager au-dessus de l’avenu et se diriger droit vers sa cible pour expliquer à coups de canons que si l’on peut occuper la Belgique, on difficilement arrêter le Belge. Le raid fut d’une précision remarquable, puisque en garçon bien élevé, le baron amis tous ses obus dans la cible, ce qui n’est pourtant pas si facile lorsqu’on vole à plusieurs centaines de kilomètres-heure en pleine zone urbaine (et ce sans respecter les ralentisseurs). Aujourd’hui, bien des Bruxellois ignorent l’épatante histoire qui se cache derrière ce buste qu’ils ont cependant souvent déjà croisé. Et pourtant, c’est l’occasion de rappeler que le cliché du héros tête brûlée qui désobéit mais est décoré quand même, que l’on croise dans tant de films américains… est finalement une vraie histoire belge.
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Jules Verne : la moule volante. Mais comment diable un énorme avion sans blindage, bourré d’essence et volant très bas a-t-il pu survivre là où les autres bombardiers se faisaient abattre ? La réponse est simple : grâce à une moule du tonnerre. Le Jules Verne se retrouve ainsi un jour dans une situation compliquée : comme lui, des bombardiers anglais ont choisi de bombarder la même usine, la même nuit, à la même heure. Et ils n’aperçoivent pas le Français peint en noir au-dessous d’eux : le Jules Verne se retrouve donc à esquiver des obus allemands qui viennent d’en bas, et des bombes anglaises qui viennent d’en haut. Mais il s’en tire ! Il survole des défenses allemandes ? Elles ne le touchent pas ! Il survole des défenses françaises ? Elles tirent par erreur mais le ratent aussi ! Et quand, à Dunkerque, il est enfin touché… c’est par un navire français qui ne l’a pas reconnu ! Mais là encore, les projectiles passent juste à côté des réservoirs à essence. Ouf ! Et tout ça, avec un handicap moins connu : le commandant de l’appareil, Daillière, n’avait pas une bonne vue, et avait donc commencé à en tant que sous-marinier… avant de tricher à l’examen ophtalmo pour enfin rejoindre l’aviation ! Bref, quand on parle du premier bombardement de Berlin de la guerre, la plupart des gens pensent aux Anglais opérant des représailles durant la bataille d’Angleterre. Et c’est normal. Alors que la réalité est que le premier bombardement fut effectué par un transatlantique français bricolé et piloté par un sous-marinier à mauvaise vue ayant largué des bombes couvertes de dessins rigolos avant de jeter une paire de grolles sur la capitale du Reich… Non, vraiment, si le Jules a été oublié des livres d’histoire, c’est peut-être tout bêtement que le monde n’est pas encore prêt à croire à une épopée aussi improbable.
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USS William D. Porter : la comédie navale. Si le Willie Dee, comme il était surnommé, est plus connu pour ses bourdes que pour ses succès, il faut tout de même reconnaître que l’équipage ne manquait pas de talent. D’abord, parce que tous ses membres ont réussi à expliquer que toutes leurs mésaventures étaient causées par… la malchance. Une malchance qui fait tirer sur d’autres navires et envoyer des torpilles sur le président, mais une malchance quand même. Alors que de la malchance, ils en avaient ! Si vous vous demandez comment le navire a pu être coulé sans essuyer aucune perte, voici comment tout s’est passé lors du naufrage : le kamikaze japonais a bel et bien été touché par les défenses du Porter, et a coulé sous le navire, avant d’exploser. Ce qui a causé une fissure trop grande pour être réparée… mais trop petite pour provoquer un naufrage rapide ! Le Porter a donc pu être évacué dans son intégralité, avec l’aide des bâtiments alentours, sans qu’aucun marin ne disparaisse dans l’affaire. Par contre, ensuite, ils se sont faits discrets, tant il ne faisait pas bon se vanter d’avoir été membre de l’équipage qui avait tiré sur Roosevelt par erreur… même si certaines d’entre eux continuèrent leur carrière dans la marine et terminèrent assez haut dans la hiérarchie !
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- RAAAH! Elle est nulle cette règle ! Elle est en pouces !
- Ton jeu est anglo-saxon, le schnell, non ? Ils mesurent tout en pieds et en pouces, et ça leur a joué des tours.
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Non, vraiment, si le Jules a été oublié des livres d'histoire, c'est peut-être tout bêtement que le monde n'est pas encore prêt à croire à une épopée aussi improbable.
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- Le Chouan, savais-tu que l'Art Contemporain avait servi d'arme ?
- Non, mais ça me semble une évolution logique.
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Jules Verne, le corsaire des airs : Je ne sais pas ce qui est le pire : ne pas reconnaître un français ou rater un foutu transatlantique.
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(Sur la tombe du cheval du Général Leclerc) Ci-git IRIS XVI, fusillé pour sabot-age.
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