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Critique de JBLM
La Théogonie raconte la création du monde selon les Grecs, et plus particulièrement des dieux, des titans, des monstres et des hommes. Certains passages sont assez redondants, puisqu'il ne s'agit pas tellement d'un récit linéaire mais plutôt d'un ordre chronologique où s'intercalent les anecdotes. Néanmoins, on y trouve retranscrits certains des mythes les plus significatifs des Grecs : Prométhée, la victoire de Zeus sur les Titans, la naissance d'Aphrodite... J'ai donc pris beaucoup d'intérêt à la lire.
J'ai été moins emballé par Les Travaux et les Jours. le projet lui-même est exaspérant : Hésiode adresse à son frère Persès des reproches et des conseils de vie. Qu'on s'imagine recevoir une longue tirade moralisatrice après avoir osé demander un service ; c'est plus ou moins ce que Hésiode fait. Il admet l'envie des hommes entre eux comme moteur de leur action : elle entraîne le désir de se surpasser (positif) et/ou la convoitise des biens d'autrui (négatif). Il y a une longue réflexion sur le travail, servitude issue de la déchéance des races humaines par laquelle l'homme parvient péniblement à la valeur, ainsi que sur la justice, trait distinctif de la civilisation par rapport à la nature. J'ai apprécié certaines maximes profondes, mais j'ai du mal à imaginer Hésiode autrement que comme une grande gueule qu'on rêve de casser. En effet, de longs passages relèvent moins de la réflexion philosophique ou de la poésie que du mode d'emploi de la vie rurale, dont le poète étale sa connaissance avec profusion sans qu'on lui ait rien demandé (au moins, ça facilite le travail des historiens).
Le Bouclier raconte un épisode de la vie d'Héraclès, où il défait Kycnos et blesse le dieu Arès, marqué par une description détaillée de son bouclier sur le modèle de la description du bouclier d'Achille dans l'Iliade. Probablement largement apocryphe, le texte a plus de valeur historique que littéraire. Il reprend et développe bizarrement par endroits le style de l'Iliade : intéressant, donc, mais pas mémorable.
J'ai été moins emballé par Les Travaux et les Jours. le projet lui-même est exaspérant : Hésiode adresse à son frère Persès des reproches et des conseils de vie. Qu'on s'imagine recevoir une longue tirade moralisatrice après avoir osé demander un service ; c'est plus ou moins ce que Hésiode fait. Il admet l'envie des hommes entre eux comme moteur de leur action : elle entraîne le désir de se surpasser (positif) et/ou la convoitise des biens d'autrui (négatif). Il y a une longue réflexion sur le travail, servitude issue de la déchéance des races humaines par laquelle l'homme parvient péniblement à la valeur, ainsi que sur la justice, trait distinctif de la civilisation par rapport à la nature. J'ai apprécié certaines maximes profondes, mais j'ai du mal à imaginer Hésiode autrement que comme une grande gueule qu'on rêve de casser. En effet, de longs passages relèvent moins de la réflexion philosophique ou de la poésie que du mode d'emploi de la vie rurale, dont le poète étale sa connaissance avec profusion sans qu'on lui ait rien demandé (au moins, ça facilite le travail des historiens).
Le Bouclier raconte un épisode de la vie d'Héraclès, où il défait Kycnos et blesse le dieu Arès, marqué par une description détaillée de son bouclier sur le modèle de la description du bouclier d'Achille dans l'Iliade. Probablement largement apocryphe, le texte a plus de valeur historique que littéraire. Il reprend et développe bizarrement par endroits le style de l'Iliade : intéressant, donc, mais pas mémorable.
