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Critique de Allantvers


« Il est si bon de savoir qu'en nous il est quelqu'un qui sait tout. »
Certes, mais la route sur le chemin de lui-même que fait prendre Herman Hesse à son jeune personnage est fort ardue, et d'une de ces ambitions intellectuelles et spirituelles qui est autant la signature de l'auteur de Siddharta que la marque de temps troublés, ce roman initiatique ayant été publié au sortir de la première guerre mondiale. Une quête de soi qui tient plus de celle de Nietzsche que du socratique « connais-toi toi-même », adressée à ceux des hommes encore debout après la guerre et capables de reconstruire l'Europe moribonde ?

Emile Sinclair a à peine dix ans quand il rencontre Demian, le premier de ses guides qui l'aidera à s'affranchir en lui révélant la marque de puissance, celle de Cain, qu'il porte au front. D'autres suivront, avec lesquels Emile construira sa route personnelle à travers des apprentissages teintés d'onirisme et de philosophie.

Un texte d'une grande puissance, dont la plume exigeante me rappelle, allez savoir pourquoi, celle de Stefan Zweig, et dont le message sur la nécessité d'affronter sa propre singularité face à la masse moutonnière résonne encore aujourd'hui.
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