" La vraie amitié, ce n'est pas d'être inséparable. C'est d'être séparé et que rien ne change. "
Coluche
C’est avec un sac en kraft rempli de carnets dorés ornés d’un immense piment rouge, porte-bonheur chez les Italiens, qu’elle est repartie.
Elle est prête. Il faut juste rassembler les idées, les dates, les évènements, pour raconter.
Raconter l’horreur, la tristesse, le désespoir.
Raconter le courage, l’espoir, la joie. Raconter Giulia.
« C’est ce genre de moment, celui qui précède l’apocalypse dans une vie. L’instant d’avant, tu es heureuse, uniquement préoccupée par des broutilles, engueulant ta fille sur le chemin de l’école parce qu’elle ne marche pas assez vite. L’instant d’après, tu t’effondres, parce que la vie est une vraie salope parfois et que c’est ton amie qu’elle a choisie pour exercer son rôle le plus sadique. »
𝑪'𝒆𝒔𝒕 𝒇𝒐𝒖 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒖𝒏 𝒔𝒐𝒖𝒗𝒆𝒏𝒊𝒓 𝒏'𝒆𝒔𝒕 𝒑𝒂𝒓𝒇𝒐𝒊𝒔 𝒑𝒂𝒔 𝒒𝒖'𝒖𝒏𝒆 𝒔𝒊𝒎𝒑𝒍𝒆 𝒊𝒎𝒂𝒈𝒆. 𝑰𝒍 𝒑𝒆𝒖𝒕 𝒔𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒐𝒔𝒆𝒓 𝒅𝒆 𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒅'𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆𝒔 𝒄𝒉𝒐𝒔𝒆𝒔, 𝒅𝒆 𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒔𝒆𝒏𝒔𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔...
Mamma est venue quelques jours, elle tient à rester avec moi. Ca me fait un bien fou, je l'avoue, je ne veux plus rester seule pour le moment. Elle me cajole, elle me nourrit. Une maman, ça guérit tous les maux. Si seulement elle pouvait me débarrasser de celui-ci. Mais elle ne peut pas et je n'aimerais pas être à sa place, à ressentir ce sentiment d'impuissance. Quand on est maman, on a plein de supers pouvoirs, sauf celui-là. Mes amies patience et persévérance sont donc de retour. Je prie avec elles et le Seigneur est avec moi.
Je ne peux plus continuer à avancer dans la peur de perdre. Car en fonctionnant ainsi, c’est la peur de vivre qui l’emporte, et la vie est bien trop courte pour pouvoir se le permettre.
« La vraie amitié, ce n’est pas d’être inséparable. C’est d’être séparé et que rien ne change. » Coluche
Comment concevoir, quand on est mère, que son enfant est malade et peut partir en premier ? Ce n'est pas dans l'ordre des choses, je sais que si je ne me relève pas, ma mère ne s'en remettra pas.
La vie est un voyage, profitez de la balade.
Je tenais surtout à écrire une histoire qui soit triste et heureuse à la fois, qui montre à quel point tu a été courageuse et qui donne envie au lecteur, une fois le livre refermé de vivre pleinement chaque minute car, comme tu le répétais si souvent , la vie est belle.