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Critique de ElizaLectures


Frieda Wroth est la nouvelle dactylographe du romancier Henry James. Ce choix n'en était pas vraiment un au départ, mais Frieda a dû trouver un emploi après la mort de sa mère et, pour une jeune fille ayant des envies d'écriture, côtoyer l'un des plus grands romanciers de son temps et assister à la naissance de ses oeuvres est un réel privilège dont Frieda profite tous les jours. Autour d'Henry James gravitent ceux qui viennent régulièrement lui rendre visite dans sa maison de Rye : sa famille, frères et soeur, neveux et nièces, les uns partageant avec Henry James une sorte d'hypocondrie familiale, les autre turbulents et tapageurs comme peuvent l'être des enfants. Mais on y croise aussi la grande amie d'Henry James, Edith Wharton, qu'il surnomme l'Ange de la dévastation, et qui entre Paris et l'Amérique parcourt la campagne anglaise à toute vitesse dans sa voiture, ainsi que Morton Fullerton, journaliste à Paris.

Par la voix de Frieda, ce roman se veut comme un pastiche d'Henry James. Apprentie écrivain, la jeune fille est influencée par le style et les tournures de phrases du grand romancier et c'est l'effet recherché par l'auteur, un effet plutôt réussi et pas du tout déplaisant. le roman prend tour à tour des allures différentes. Très vite, dès la première rencontre de Frieda avec Morton Fullerton, la jeune fille, sans réelle explication, se donne à lui dans un hôtel sur la côte. Intrigue sentimentale ? En fait, Fullerton attend d'elle une seule chose : récupérer chez Henry James des lettres dont il est l'auteur, et qui seraient compromettantes. Fullerton repart immédiatement, mais Frieda, persuadée qu'il s'est forgé entre eux un lien spécial, développe progressivement un don de médium et communique par télépathie avec Fullerton. Dans ce dialogue surréaliste, la machine à écrire sert d'intermédiaire. Dès lors, Frieda n'aura plus qu'une idée en tête, récupérer ces lettres à tout prix, pour retrouver le beau Morton Fullerton…

Cette lecture fut agréable, mais légèrement frustrante. Très peu d'action, une partie centrale autour de la télépathie qui ne m'a pas convaincue, et le sujet des lettres qui en fait n'est qu'un prétexte pour avoir un fil conducteur pendant tout le roman. Ce n'est pas le fait de l'auteur, qui s'est très documenté : il semble que la vie d'Henry James était bien trop rangée pour accueillir la moindre aventure palpitante et c'était là qu'était mon attente. Sur la fin, le roman reprend du rythme et j'ai littéralement dévoré les dernières pages. Avec le recul, je pense tout de même qu'on aurait pu tirer plus de choses de la vie d'Edith Wharton, qui ici ne passe qu'en coup de vent et est dépeinte avec un fort mauvais caractère !
Lien : http://passionlectures.wordp..
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