AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de iris29


Ceci est le troisième tome consacré au personnage de policier, l'inspecteur Kaga.

Un homme a été poignardé à mort à côté d'une statue de dragons, le policier qui le trouve voit un jeune homme s'enfuir, ce dernier passera sous un camion et sera retrouvé avec le portefeuille de la première victime, de là à conclure qu'il est coupable d'assassinat, il n'y a qu'un pas que les médias franchissent à coeur joie , pressés de tourner la page, mais pas Kaga...Non, ce policier ne se satisfait jamais de l'évidence, il creuse, fait des cercles autour du lieu de l'accident , interroge, retourne sur les lieux X fois et ré-interroge, jusqu'à ce que la vérité éclate...

Si vous cherchez un roman plein d'adrénaline, de suspens, d'action, passez votre chemin, ce roman est contemplatif , calme. L'enquête est minutieuse, sans éclat, sans gadget, presque à l'ancienne.
L'auteur égratigne un tout petit peu la société niponne. On découvre un père de famille que, ni son épouse, ni ses deux enfants connaissaient, on découvre des pratiques douteuses dans des usines, et le monde des ouvriers, des intérimaires est très précaire. La vie japonaise n'y est pas montrée que calme et sereine. Certes , on perpétue l'art de l'origami en "pliant" des grues, mais il faut voir pour quelle raison...
Pour qui a l'habitude de lire des romans policiers versés dans la psychologie, cette série est très étrange. On peut dire que son auteur fait le minimum syndical sans que cela nuise à notre compréhension. Dans un roman occidental, l'auteur s'attacherait à dévelloper davantage le personnage principal, et une fois refermé le roman , on pourrait prétendre le connaître. Ce n'est pas le cas ici, le lecteur n'est au courant que de ce que fait l'inspecteur Kaga pour l'enquête. Ses états d'âmes sont réduits à l'essentiel, on sait juste que son collégue est aussi son cousin, et que c'est l'anniversaire des deux ans de la mort de son père. Basta. Aucune vie amoureuse, pas d'enfants à l'horizon, pas d'amourette avec un témoin. Rien. Cette apparent dénuement est volontaire, on n'étale pas sa vie au Japon. Aucune vulgarité, beaucoup de pudeur, un certain code de l'honneur qui est partagé par tous , tout est "doux..".
Le revers de la médaille, c'est qu'il n'y a aucun suspens, et que certains lecteurs pourraient trouver cela assez mou...
Commenter  J’apprécie          574



Ont apprécié cette critique (55)voir plus




{* *}