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Critique de FrancoMickey


Ça y est nous y sommes. Non je ne parle pas du réveillon de Noël, enfin si techniquement c'est le cas je vous l'accorde mais je pensais plutôt à l'apothéose de la saga Locke & Key car oui, comme dit l'adage, toutes les bonnes choses ont une fin, hélas. Mais d'un autre côté, conclure une fantastique épopée de la plus somptueuse des manières n'est-ce pas là le plus beau cadeau que puisse offrir le duo d'artistes à ses lecteurs ?

Pour l'ultime opus de son cycle fantasmagorique, Joe Hill a dégainé l'artillerie lourde avec au menu de l'action, de la tension bien palpable, du sang et bien entendu des larmes afin de susciter chez le lecteur au coeur de guimauve que nous sommes (ne me jugez pas je vous en prie) un véritable ascenseur émotionnel. de la nervosité à la crainte en passant par l'indignation et l'inévitable affliction, ce dénouement ne manquera pas de vous ébranler.

Point de fioriture ni d'épilogue volubile ici, l'auteur opte pour un magistral alliage d'émotions brutes et massives avec une céleste réflexion philosophique et métaphysique afin d'inciser à vif les sentiments du lecteur. Qu'on se le dise, les représentations de la mort et de l'esprit n'ont presque jamais été aussi radieuses, rassurantes et poétiques.

Gabriel Rodriguez, en plus de bénéficier des plus vigoureuses inspirations graphiques qu'il s'agisse de mise en scène ou de lisibilité de l'action, parvient à insuffler une sensibilité remarquable aux personnages, si bien que l'harmonie entre le dessinateur et son compère semble ne jamais avoir été aussi puissante.

Alors comment résumer cette aventure extraordinaire au coeur d'un univers magique régi par des clés dotées de pouvoirs incommensurables ? Il s'agit avant tout d'une épopée onirique qui n'a pour but que celui d'enchanter votre imaginaire. Mais si on y regarde de plus près, Locke & Key s'avère être une déclaration d'amour, aux êtres chéris, au pardon, à la vie, mais également à la mort qui peut, derrière son lugubre manteau noir, se révéler grâcieuse. Bon sang je dois (encore) aller me moucher.

Joyeux Noël à tous.
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