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Critique de JIEMDE


Se plonger dans La reine des pommes de Chester Himes -traduit par Minnie Danzas-, c'est un peu comme monter dans un manège de foire qui t'embarque d'un coup à cent à l'heure pour ne te laisser souffler qu'à la fin.

Quel couillon que ce Jackson, jeune employé de pompes funèbres aveuglé d'amour pour Imabelle, sa régulière pas si réglo ! Un cave idéal pour Hank, Slim et Jodi, arnaqueurs de première spécialisés dans la transformation des billets de dix en billets de cent, mais aussi dans l'arnaque à la mine d'or tellement énorme qu'elle fonctionne toujours.

Tombé dans leurs filets, Jackson va s'y empêtrer et aggraver son cas, aidé par son frère travesti Goldy, alias Soeur Gabrielle. Et avec deux flics mi-véreux, mi-violents comme Ed Cercueil et Fossoyeur Jones à leurs trousses, c'est à coups de colts et de surins que les choses se normaliseront.

Si le rythme et le langage fleuri de Himes -qui n'est pas sans rappeler celui de Charles Williams et de son Diamond Bikini- constituent les deux points forts de ce livre, l'intrigue pourra sans doute sembler désuète à certains. Dont moi…

Mais peu importe car le personnage principal de ce roman est avant tout le Harlem des années 50 et cette plongée dans ce territoire où avenues et ruelles glauques se mélangent, masquant derrières leurs façades sombres tripots, bordels et autres bars louches, vaut à elle seule le détour. Faites-y donc un tour et peaufinez vos classiques…
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