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Critique de Isa0409


24 heures dans la peau d'un Pasteur, et pas des moindres !

Richard Weatherford officie dans la petite ville de Stock, Arkansas, et on peut dire que jusqu'à présent, Dieu a toujours été de son côté : marié à Penny, père de cinq enfants, pasteur de l'église la plus fréquentée du coin, bref, Richard a tout misé, 7-7-7 qui s'alignent, c'est le jackpot !

Entièrement soumis à Dieu, la vie de Richard n'a de sens que lorsqu'appréhendée par le prisme de la dévotion absolue. Transmettre la Parole de Dieu est sa vocation, sa Foi est inébranlable et sa Vie ne sera dictée que par la Volonté de Dieu. Engagé dans une quête de perfection pour sa paroisse, Richard ne veut que le meilleur pour ses ouailles : conservatisme, lois anti-alcool, il leur montre le droit chemin.

Mais le Pasteur est, à son plus grand dam, un homme parmi les autres, un pêcheur parmi tant d'autres. Et, quand le jeune Gary menace de révéler à tous la nature de ses relations avec lui, le monde de Richard s'effondre. Si le silence est d'or selon certains, Gary n'est pas de cet avis : 30.000$ ou alors bye-bye la belle petite vie parfaite de Rich, bonjour le scandale et l'humiliation, que tout bon chrétien exècre… !

Ne possédant pas cette somme, Richard n'a d'autre choix que de recourir à des procédés douteux, qui, en seulement 24 heures, vont faire valser les préceptes de sa vie, le faire sombrer dans un engrenage diabolique, jusqu'à son issue fatale.

Dans « Au nom du Bien », Jake Hinkson fait le portrait au vitriol d'une Amérique traditionaliste et conservatrice, dont l'hypocrisie est élevée au rang d'apophtegme : « Les apparences, sinon rien ! ». Voilà un roman d'une incroyable puissance, à la morale bien acide : il faut sauver la face, coûte que coûte, quitte à s'affranchir de tout principe, de toute droiture, quitte à rejeter tout altruisme, quitte à manipuler ses semblables, quitte à mentir à sa famille, quitte à tuer.

Car si le silence a bel et bien un prix, et c'est celui de la vie.
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