Ces
odes, élégies et hymnes sont, de l'avis de Friedrich Beissner qui dirigea une édition critique des
oeuvres d'
Hölderlin, "le coeur, le noyau, le sommet de l'oeuvre". Même en traduction, on ne peut qu'être ému, bousculé, étonné par la puissance évocatrice de ces
poèmes. Ce sont de magnifiques chants d'amour à la Nature, un appel lancé aux hommes pour retrouver la beauté du monde par un "retournement natal", qui n'est pas un replis vers la patrie mais, au contraire, une ouverture vers l'Orient solaire de la Grèce antique, vers les origines asiatiques de la poésie et de Dionysos, pour déclencher, en retour, par un jeu très complexe d'oppositions (Orient et Occident; passé et avenir; hommes et dieux; …) une fraternité nouvelle, une conscience heureuse d'appartenance à un Tout à la fois unique et multiple.
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