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Critique de Arakasi


Comme d'habitude, Fitzounnet, malgré sa formation d'espion et d'assassin, est la dernière personne à être au courant de ce qui se passe dans le Royaume des Six-Duchés, y compris quand les événements en question le concernent directement. Il ignore donc que sa fille, Abeille, vient d'être enlevée par un groupe de mercenaires chalcédiens, alors qu'il ramenait le Fou blessé à Castelcerf. le titre de ce troisième tome, “En quête de vengeance”, est donc (oserais-je dire “comme d'habitude” ?) fort mal choisi, puisque Fitz y consacrera la majorité de son temps à se ronger les sangs pour son ami à Castelcerf, sans songer un seul instant à aller trucider d'hypothétiques ennemis. Comme vous le devinez aisément, ce n'est pas dans ce tome que l'intrigue va prendre un rythme foudroyant…

Est-ce un mal ? Pour le moment, non, même si cela pourrait le devenir. Si le manque d'interconnections entre les intrigues de Fitz et Abeille peut frustrer le lecteur, celui-ci prendra tout de même plaisir à retrouver l'ambiance si particulière de Castelcerf, un peu comme on enfilerait une confortable paire de vieilles pantoufles. En effet et comme ne l'indique pas du tout son titre, ce troisième tome laisse la part belle à la nostalgie et comporte certaines des scènes les plus émouvantes de la saga - je pense à l'une d'elles en particulier qui a bien failli m'arracher des larmes de pur bonheur. Après tout ce temps et toutes ces épreuves, on est si content de voir Fitz accéder à un peu de reconnaissance quand on oublierait presque les douleurs et les combats encore à venir... J'avoue avoir été aussi beaucoup touchée par le développement du personnage d'Umbre, le vieux et redoutable mentor de Fitz, que l'on découvrira dangereusement vulnérable face à une épreuve aussi cruelle qu'inattendue. Les deux assassins royaux, le vieux et le moins vieux, se réuniront encore une fois dans l'adversité pour protéger ce qui leur est le plus cher. Quitte à mettre notre patience un peu à l'épreuve, Robin Hobb continue donc à faire lentement monter la sauce. Espérons que la suite se révèlera à la hauteur et - si possible - un poil plus active.
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