- Spoilers mineurs -
De la Fantasy sans fantaisie.
Voilà le titre que je donnerais à ma critique de Ki et Vandien.
Malgré un final un peu bâclé (pour lui trouver un défaut), le premier arc de l'Assassin Royal compte parmi mes cycles préférés dans le genre de la Fantasy.
Robin Hobb a acquis mon respect et ce n'est pas ce médiocre roman qui changera cela.
Ki et Vandien est l'histoire de Ki. Vandien est un personnage secondaire absent plus de la moitié du récit. Jeune veuve en quête de vengeance et qui peine à faire le deuil de sa famille, Ki doit traverser un col de montagne en hiver dans la partie actuelle du récit et se confronter aux traditions de sa belle-famille dans la partie du passé.
Comme on dit souvent dans le milieu du sport, le personnage de Ki "a du potentiel". Elle est intéressante et bravo à
Robin Hobb sur ce point. Pour Vandien, il n'y a rien à dire (et ce n'est pas bon signe).
Pour ce qui est de l'intrigue, n'attendez rien d'épique. Malgré son enrobage ténu de médiéval fantastique, c'est le thème du deuil qui est au coeur de tout cela. Les pages de Ki et Vandien sont un aspirateur à bonne humeur et au plaisir de lire. Les personnages y sont malheureux ou renfrognés, en colère ou carrément haineux.
Des chapitres entiers pour traverser un pauvre col en hiver... Dire que des lecteurs se plaignent de la longueur des voyages chez
Tolkien... Plusieurs chapitres n'apportent rien et ne font que répéter des informations déjà rabâchées. Les chapitres se déroulant dans le passé font partie des pages les plus soporifiques et consternantes que j'ai eu le déplaisir de lire dans un roman de Fantasy.
Je comprends pourquoi les éditeurs français de l'époque ne se sont pas précipités pour traduire et publier ce roman. Parfois ils se loupent et passent à côté de bons auteurs, mais là je leur donne raison.
Je m'arrête là pour ce cycle et ne lirai jamais la suite.
Il ne serait pas sympathique de ma part de vous recommander cette lecture qui n'est pas vraiment du médiéval fantastique ;)