Le fou et l'assassin, tome 2 : La fille de l'assassin

Tout comme Fitz, nous continuons d'apprivoiser la jeune Abeille, petit bout de fille tout aussi particulière qu'attachante. J'ai apprécié l'alternance des chapitres offrant les points de vue de Fitz et d'Abeille, qui ne fait que renforcer notre perception du rapprochement du père et de sa fille. le seul reproche que je pourrais formuler serait une répétition, à la fois de certaines formulations et d'évènements racontés depuis les deux perspectives. Mais ce qui pourrait apparaître à certains lecteurs comme une lenteur ou un manque d'action m'a permis de bien apprécier l'évolution et la psychologie des deux personnages dans leur quotidien à Flétribois. Ce cycle est l'occasion de faire émerger une nouvelle génération de bâtards et apprentis assassins, et l'arrivée d'Evite et FitzVigilant va perturber cet équilibre fragile et naissant qui, l'on commence à s'en douter, ne pourrait perdurer bien longtemps.
Que dire, sinon que je n'ai pu reposer ce tome que j'ai dévoré. le style simple mais terriblement efficace de Robin Hobb m'aura une fois de plus conquis. On s'attache fortement à Fitz : ses maladresses, ses tourments, mais aussi son courage et sa loyauté sans faille… qui finissent toujours par le conduire dans les situations les plus inextricables.
Le final de ce premier volet, véritable cliffhanger, va inévitablement m'obliger à continuer ma lecture du cycle...