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Critique de darkon31


Bourré d'allégations sans pieds ni têtes, un livre hallucinant de bêtise et de haine, écrit par un petit flic de Los Angeles, contre un homme qui vécu une vie un peu au-dessus de la moyenne, enfant surdoué, musicien de première classe, médecin d'élite, et homme d'affaires international. Steve Hodel n'a pas pardonné à son père d'être au-dessus de ce qu'il considère comme la norme. Pour avoir le dernier mot (après sa mort) il l'accuse du crime le plus atroce de l'histoire de Los Angeles. Les photos qu'il donne en pâture au lecteur, comme "pièces à conviction", vont de simples photos de famille très ordinaires, à des portraits de jeunes femmes séduisantes, dont deux qu'il présente comme étant d'après lui (mais il est bien le seul) le Dahlia Noir.
Son enquête présentée comme un dossier de police peut évidemment abuser le lecteur naïf : Hodel sait à merveille manier le jargon judiciaire, faire des allusions obscures pour brouiller les pistes quand il y a un trou dans sa documentation et présenter des pièces absolument anodines comme preuves à charge quand il en trouve.
Si par exemple un témoin donne le signalement d'un homme bien habillé, il s'agit de toute évidence de son père, idem si on signale une voix suave au téléphone. Il monte en épingle l'attrait du Dr Hodel pour l'art et le surréalisme, affirmant en toute sincérité que le surréalisme prône le sadisme et l'humiliation des femmes.
Il fait un rapprochement osé entre une photo de Man Ray qui était à l'époque resté dans ses affaires à Paris, et la position du corps de la victime, affirmant sans aucune preuve d'aucune sorte que son père, évidemment le tueur, a voulu imiter cet artiste qu'il adorait.
Tout cela laisse un goût de vomi dans la bouche. Mais à lire tout de même en correspondance avec d'autres livres sur le LA des années quarante, le LAPD (service de police de la ville), la corruption et la pègre.
Pour la mémoire d'Elizabeth Short.
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