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Citations sur Le petit cheval (6)

L’éternité, l’épouvantable éternité, l’éternité implacable, terrible, cruelle de pareil après-midi qui se déroule inéluctablement minute après minute, -qui pourrait la mesurer, la comprendre ? Même lui, après des jours réconfortants, des jours plus heureux, n’auraient plus de vraie compréhension pour ces interminables heures de torture ; il le sait.
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On fit le tour de la bourse, on passa devant de tapageuses affiches politiques ; les unes en appelaient à la violence pour venir en aide aux misérables, aux opprimés, aux travailleurs. Qu’en dis-tu, pauvre créature abandonnée, sans cesse au travail, toi qui passes là, désespérée, qui t’achemines avec peine vers la lointaine écurie ? -Les derniers des derniers ne crient pas, ne parlent pas. Ils ne font que regarder avec des yeux de mort, graves et insondables.
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Je n’avais pas donné de sucre au petit cheval, je ne l’avais pas touché, je ne lui avais pas parlé. J’étais trop ignorant, trop étranger à son corps. Moi seul, je l’avais aimé.
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La sensation de faim devint presque tout à coup d’une violence immédiate impossible à dépasser. Les stades de la souffrance sont étranges lorsqu’on a faim pendant longtemps, la plupart des gens ignorent cela : il y a une accoutumance à la sensation directe de faim. Le taraudage incessant dans l’estomac, seul l’éprouve celui qui n’est pas tout à fait rassasié ; celui qui éprouve une faim démesurée est, au contraire, assailli par une longue suite de visions qui se modifient.
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[Le cheval] regarda autour de lui. Il avait ouvert tout grand ses yeux, et je les vis, ses yeux. Ils étaient immenses, noirs et brillants, extraordinairement vivants dans ce corps à moitié mort. Il n’y avait pourtant dans leur éclat nulle dureté, nulle obstination, nulle convoitise. Mais la mort était là, dans la substance sombre, immobile, gélatineuse.
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L’animal tremblant flaira longuement le sucre qu’on lui tendait, il découvrit ses grandes dents, le prit, mâcha, avec des pauses, le laissa tomber par terre. Ecume et bave coulèrent. Le monsieur tendit deux autres morceaux. Il les mâcha, ils tombèrent sur le véhicule. Il les reprit, une nouvelle fois, légèrement stimulé, mais les laissa tomber, broyés et mouillés, bien trop fatigué pour ressentir un autre désir. Peut-être bien que personne ne lui avait jusqu’à présent, durant toute sa vie, donné du sucre.
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