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Critique de jmb33320


Venant après le magnifique et très littéraire « L'enfant de l'étranger », paru en 2013 chez Albin Michel, j'ai été légèrement déçu par cette « Affaire Sparsholt » aux qualités pourtant évidentes.
L'écriture de ce roman n'est pas vraiment en cause, malgré un recours abusif à la publicité dans sa cinquième et dernière partie, qui se déroule de nos jours. J'y suis allergique et j'avais apprécié de ne pas me heurter à la moindre mention de marques. Mais à la page 515 l'auteur place un iTruc, ce qui ouvre les vannes... Je ne sais pas pour vous, mais je trouve ces intrusions publicitaires vraiment irrespectueuses pour les lecteurs. Alan Hollinghurst n'est pas seul en cause, je pense aussi à deux autres auteurs britanniques que j'apprécie beaucoup, Zadie Smith et Jonathan Coe. On peut toujours dire que ces citations ajoutent un « effet de réel », je reste dubitatif et n'y vois que nuisances.
Cette parenthèse refermée, je dois dire que j'ai été passionné par ce récit diffracté de l'existence de David Sparsholt, un jeune homme athlétique, d'origine plus modeste et moins « artiste » que les étudiants d'Oxford qu'il va côtoyer pendant un trimestre de l'année 1940, mais qui les troublera tous. On le suivra, indirectement et parfois de très loin, jusqu'à sa mort, à près de 80 ans. Il est beaucoup question d'art, en particulier de portraits puisque le fils de David, Johnny, est portraitiste professionnel. En filigrane on devine l'évolution des mentalités au sujet de l'homosexualité ou de la bisexualité pendant ces soixante ans, de même que les changements sociétaux anglais.
En résumé, « L'affaire Sparsholt » est un excellent roman, certainement plus accessible que les précédents du même auteur. Mais vous l'aurez compris j'ai vraiment préféré « L'enfant de l'étranger » qui pour moi est digne de comparaison avec les plus grands auteurs anglais du vingtième siècle.
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