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Critique de ramettes


Avant tout je voulais vous parler du livre objet puisque c'est le premier roman de cette collection que je lis, il est agréable à tenir et à ouvrir, le texte est très aéré. La couverture est très sympa et très représentative du contenu. Mais je mets une mention TB aux petites illustrations qui ressemblent à des ombres qui accompagnent surtout le début et la fin des chapitres, ainsi que les petits dessins soit disant de Dolorine et les effets topographiques autour de son journal intime interdit aux grandes soeurs.

C'est l'histoire de trois filles livrées à elles même parce que maman les a laissé en plan. Les pauvres petites vont devoir se débrouiller toutes seules… Et plus rien ne se passe comme prévu ! L'aînée doit se marier mais ça ne se fait pas, la seconde entre en apprentissage et ne ramène que des problèmes et la petite est livrée à elle-même…

C'est l'histoire de trois soeurs qui essaient de s'en sortir dans une contrée où il y a une forte pression fiscale. Comment ça ce n'est pas le sujet du roman ? Une fois par mois ils raflent tout et si vous n'êtes pas là les collecteurs d'impôts fracassent votre porte !

C'est l'histoire d'une société très hiérarchisée… Il y a la reine et il y a les différentes familles qui se partagent le pouvoir… Et là attention au thé et aux coups de couteaux dans le dos, ça trahit à tout va !

C'est l'histoire d'un lieu ou entre la vie et la mort il y a des étapes intermédiaires, des stades très particuliers… on peut devenir un rapiécé ou un vampire ! On est à Grisaille, on va avoir toutes les nuances de gris sous la pluie ou dans les bas fonds…

C'est l'histoire de pas doués en cuisine… La pauvre Dolorine en à marre des patates … et découvre les frites. Mais sont péché mignon c'est la confiture de framboise.

J'ai été attirée par le côté monte en l'air de l'histoire, j'ai imaginé une histoire avec un côté Arsène Lupin, vous savez le gentleman cambrioleur mais version féminine… mais entre le fantasme et la réalité il y a un fossé… oups une fosse commune !

Je suis donc sortie de ma zone de confort et l'aspect mort-vivant et vampire n'ont été qu'un divertissement au milieu de tous les rebondissements.

J'ai bien ri de voir le côté « la poisse est mon second prénom » d'un des personnages qui à l'art de se mettre dans le pétrin et les autres en même temps.

Les trois personnages principaux sont trois soeurs au caractère bien trempé et qui ont chacune leur particularité.

L'aînée, Tristabelle, elle a la classe, l'élégance et la maîtrise de soi. J'adore ça façon de voir la vie. On la croit froide et sans coeur mais non c'est juste qu'elle ne voit pas pourquoi on ne peut pas rester digne et belle en toute circonstance.

La cadette c'est Merryvère, celle par qui tout arrive le bon et le mauvais… Elle ne le fait pas exprès c'est plus fort qu'elle il faut qu'elle tombe sur tous les coups tordus.

La benjamine, elle est trop chou. Elle est accompagnée par une poupée en chiffon psychorigide et psychopathe. Elle parle aux fantômes et elle tien un journal intime très éloquent !

Et en marge il y a Katryan qui bien que n'étant pas une des soeurs à une place particulière.

Autour de ces trois soeurs on découvre des membres de chaque Grande Maison qui forme cette société. Des personnes très singulières qui détiennent chacune des secrets et des cadavres dans les placards et pas qu'au sens figuré.

Cette aventure n'est qu'une suite catastrophes dues au manque de communication qui conduit à héroïnes à des quiproquos et des non-dits qui mettent en dangers les autres personnages. C'est ce qui rend la narration drôle puisque chacune détient une part des informations sur un même mystère.

Après mouts rebondissements, courses poursuites dans les cimetières et les toits nos chères demoiselles vont se retrouvé avec des renseignements explosifs qui pourraient causer leur perte. Un jeu d'Echec ce met en place pour mettre non pas le roi en échec mais la Reine !

Les multiples références à d'autres écrits ou types d'écrit rendent l'intrigue très intéressante et amusante. Ce que j'ai aimé c'est l'utilisation de ce qui pourrait être une belle image pour la pervertir en quelque chose de glauque… Prenons par le cas de la poupée de Dolorine, elle n'a rien de réconfortante bien au contraire. Autre exemple : l'odeur de la vanille, pour vous et moi c'est une odeur qui évoque la douceur, la bonne pâtisserie et quelque chose d'agréable… eh bien ici oubliez toutes ses belles images !

Il y a beaucoup à dire sur le travail d'écriture, Ariel Holzl joue avec différents styles en fonction du personnage mis en avant. Il crée tout un vocabulaire spécifique à cet univers, notamment en ce qui concerne les jours et les mois... Je vous laisse le découvrir dans ses romans mais aussi dans les interviews de « le mois de Ariel Holzl » sur Book en Stock.

Je n'en dis pas plus pour vous laisser découvrir les personnages masculins et l'univers d'Ariel Holzl.
Lien : https://latelierderamettes.w..
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