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Critique de LoupAlunettes


« Il faut qu'on parle Patty. J'ai de gros ennuis. Des types veulent ma peau.
Des tueurs ? Saliva Patty sans s'émouvoir plus que nécessaire de vrais tueurs? Des assassins professionnels ? Tu es sûre ?
Je n'ai aucun doute. Ils ont provoqué un accident de la route dans lequel j'ai failli rester. le conducteur est mort. Il n'était autre que le majordome de Denholm. Il y a un disparu, un reporter local...
Wow. Tu as une chance phénoménale..., fit Patty sur un ton admiratif. »
Quelques jours encore, la jeune pigiste du « Guardian » de Londres, Jubella Sinecone, fut choisie, sait-on pourquoi, par le grand magnat et philanthrope Lord Denholm, surnommé le « chevalier blanc ». Au programme, une interview exceptionnelle, peut-être une mémoire à laisser au public.
En confiance, ce vieil homme d'élégance, comme sentant une menace plus redoutable qu'une santé déclinante, confia à la jeune femme un secret, plutôt un secret et un trésor inestimable.
Denholm se révéla à Jubella comme le dernier Prince Charmant.
Délirant !
Selon ses dires, d'un baiser il pourrait ranimer l'être aimée, la ravir à la mort comme le raconte le conte de Blanche Neige ou peut-être celui de la « Princesse et le bûcheron » que la mère de Jubella n'eût jamais le temps de finir de raconter dans son enfance.
Mettant cela sur le compte d'une excentricité de riche original ou d'une galanterie de grand homme du monde, poète et rêveur, Jubella découvre derrière un panneau secret coulissé par le vieil homme un magnifique tableau de l'artiste Turner, entièrement inconnu du monde.
« Le Val de la morte embrassée » !
Sur un lit de mousse rocheux, un personnage ranime sa belle, le paysage verdoyant et sa rivière pour témoins.
« Ici, se trouve la clé » insista Denholm, convaincu de son pouvoir d'éternité.
Et pourtant, d'une triste ironie, « Le chevalier Blanc » est retrouvé mort le lendemain et le tableau a disparu.
Des hommes se lancent aux trousses de la jeune femme, sûrs qu'elle détient le tableau et le secret d'éternité. La patronne de Jubella voit là un article sensationnel, l'intrépide Jubella, loin de jubiler, souhaiterait volontiers que la grande époque des chevaliers la sorte de ce dangereux guêpier.

: Londres, Paris, Prague, Michel Honaker nous fait traverser l'Europe à la recherche du secret d'éternité qui fera défaut à son dernier protecteur, hélas.
Un sujet assez bien exploité dans le domaine de la Science -Fiction mais qui nous pose ici à la frontière du fantastique, sans pour autant réellement la franchir. Cette intrigue menée tant bien que mal par Scotland Yard- il faut le dire!- est à la charge de la belle et solitaire Jubella, jeune reporter libre au caractère bien trempée, c'est avant toute chose une enquête policière.
L'imaginaire et la menace de mort des étranges Vicaires, qui tuent d'un « coup de baguette », pousse la jeune femme à s'emparer de cette recherche de tableau volé et la sauvegarde d'un héritier possible d'un mythe universelle, considéré comme trop dangereux.
Nous ne savons, au fil de l'aventure, si nous nous trouvons dans un conte investissant la réalité ou une partie d'échecs dangereuses avec ses évêques et ses reines jalouses.
Le récit est agrémenté de quelques personnages sympathiques-le père de Jubella-, des particuliers mais attachants- Patty Hegg!- et d'autres intrigants- le jeune photographe et le jeune homme de la péniche.
« Le Val de la morte embrassée » est une douce romance au goût mortel, un mélange des genres pour ados qui peut habilement donner envie d'appréhender le genre policier ou fantastique.
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