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Critique de FritzLangueur
Plus que jamais, Honoré se livre, mais ici pas de symbolisme ni de parabole, plutôt un cahier intime, un sorte de chronique des années où l'enfance, l'adolescence minaient la terre adulte.
Il raconte tout, avec une pudeur presque angélique, revient sur le père aimant décédé trop tôt dont l'oeil inquisiteur pèsera longtemps sur lui tel celui du commandeur de Don Giovanni, mais aussi ses peurs et ses peines. Sa position inconfortable et dissimulée de narrateur homosexuel en tant qu'auteur ou cinéaste, le manque de confiance en soi et le décalage permanent avec le monde des autres l'obligeant à faire des compromis (le tournage de « Ma mère » entre autre).
Il est un garçon a la tête pleine de cendres, qui souffre en silence, qui ment, qui peine. Il est surtout un être attachant que l'on aimerait protéger, consoler. Mais aussi un individu libre, en quête d'inédit ou d'impossible pour ceux qui manquent cruellement d'imagination. « Quand j'ai le coeur retourné, je construis tant de remparts que je ne suis plus apte à rien qu'à les consolider »
Christophe Honoré signe ici un livre vérité, un sorte d'exutoire qui lui permet de jeter un voile sur le passé heureux, celui du garçon de 10ans, et d'avancer. le parallèle avec les nombreux livres d'enfants qu'il a écrit n'est pas anodin.
Il jette sur le papier ses pensées les plus personnelles et se libère au rythme des pages jusqu'à une fin prodigieusement belle. Il gardera en lui son éternelle âme d'enfance, mais peut décemment entrer dans une vie d'adulte, plus sereine, plus ouverte aux autres. Un livre fort, troublant et vraisemblablement l'un de ses meilleurs.
Il raconte tout, avec une pudeur presque angélique, revient sur le père aimant décédé trop tôt dont l'oeil inquisiteur pèsera longtemps sur lui tel celui du commandeur de Don Giovanni, mais aussi ses peurs et ses peines. Sa position inconfortable et dissimulée de narrateur homosexuel en tant qu'auteur ou cinéaste, le manque de confiance en soi et le décalage permanent avec le monde des autres l'obligeant à faire des compromis (le tournage de « Ma mère » entre autre).
Il est un garçon a la tête pleine de cendres, qui souffre en silence, qui ment, qui peine. Il est surtout un être attachant que l'on aimerait protéger, consoler. Mais aussi un individu libre, en quête d'inédit ou d'impossible pour ceux qui manquent cruellement d'imagination. « Quand j'ai le coeur retourné, je construis tant de remparts que je ne suis plus apte à rien qu'à les consolider »
Christophe Honoré signe ici un livre vérité, un sorte d'exutoire qui lui permet de jeter un voile sur le passé heureux, celui du garçon de 10ans, et d'avancer. le parallèle avec les nombreux livres d'enfants qu'il a écrit n'est pas anodin.
Il jette sur le papier ses pensées les plus personnelles et se libère au rythme des pages jusqu'à une fin prodigieusement belle. Il gardera en lui son éternelle âme d'enfance, mais peut décemment entrer dans une vie d'adulte, plus sereine, plus ouverte aux autres. Un livre fort, troublant et vraisemblablement l'un de ses meilleurs.
