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Critique de Alfaric


MANGA SCIENCE-FICTION / SUPER-HEROS.
L'auteur explique qu'il avait prévu son manga en 30 tomes, mais les fans de mangas ont bien remarqué qu'on lui a fait gratter des planches, des chapitres, voire des tomes entiers pour durer. Il nous s'excuse même que ses private jokes ne marchent pas parce qu'il n'a eu le temps ou la place de les expliciter. Je suis pas sûr que des cases avec des débris recouverts par de gros phylactères de blablas n'auraient pas pu être mises de côté…

Tout ça pour dire que ce tome aurait dû être le dernier de la série, que cela se sent, et que n'est pas le cas, et que cela se sent aussi… A trop tirer sur la corde de ses nombreux super-pouvoirs la créature Tomura Shiraki se retrouve entre la vie et la mort, du coup c'est le créateur All For One qui reprend la main. Je ne vais pas vous mentir le boss de fin a une mentalité de sale gosse de 3 ans : il veut tous les jouets, surtout ceux qui autres, et il veut encore plus ceux qu'il a prêtés aux autres pour encore plus les emmerder. Ça aussi, c'est l'hypercapitalisme ultralibéral du reagano-thatéchro-macroniosme : accumuler des richesses dont tu ne sais que faire, juste pour que les autres en aient moins ou mieux encore qu'ils en aient pas du tout… Oh oui on donne des leçons de morale, mais les élites autoproclamées ont surtout besoin d'un bonne psycho-thérapie pour les soigner de leur addiction au pognon… de la même manière, c'est assez flippant que les valeurs des vilains soient les mêmes que celles des Millennials : "on veut tout et tout de suite, et faire ce qu'on veut quand on veut"...

D'un côté il faut vaincre All For One avant qu'il ne soit rejoint par Gigantomakhia, et d'un autre côté il faut vaincre Gigantomakhia avant qu'il ne rejoigne All For One. On est dans le pur shonen nekkestu où les héros doivent réunir leurs forces pour accomplir un miracle, et où les efforts de chacun doivent s'ajouter aux sacrifices des défunts. En bref d'un côté les valeurs populaires de liberté, d'égalité et de fraternité, et d'un autre côté les valeurs élitistes d'égoïsme, de suprématisme et de je-m'en-foutisme. D'ailleurs le combat physique devient psychologique dans la plus grande tradition de Star Wars, avec Izuku soutenu par les fantômes de force de tout ceux qui l'ont précédé et Tomura accompagné du seul All For One. C'est bien fait, mais tout déboule en même en mode « deus ex machina » dans les « droits de quota de flashbacks »…


Dans tous ce sang et dans toutes ces larmes, le passage « yuri » entre Ochaco et Himiko annoncé par une planche ecchi voire hentai en première page du tome fait à la fois putassier et anecdotique...
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