Donc, quand il pensait à des gens comme lui, il ne voulait pas dire des gens exactement comme lui, il pensait simplement à des gens qui ne faisaient pas vraiment grand-chose de la journée et ne voulaient pas réellement en faire plus.
Soixante ans plus tôt, tout ce qui permettait à Will de passer le temps n'existait tout simplement pas.: il n'y avait pas de télé dans la journée, il n'y avait pas de cassettes vidéo, il n'y avait pas de magazines de luxe et, donc, pas de questionnaires et, bien qu'il y ait sans doute eu des marchands de disques, le genre de musique qu'il écoutait n'avait même pas été inventée à l'époque. Ça lui aurait laissé les livres. Les livres! Il aurait été forcé de trouver un boulot, sous peine de devenir fou.
-Parrain? L'église, tout ça? Les cadeaux D'anniversaire? L'adopter si vous mourez dans un accident D'avion?
- ouais.
- tu rigoles!
- on a toujours pensé que tu avais des profondeurs insoupçonnées, dit John.
- Ben, tu vois, j'en ai pas. Je suis aussi superficiel que j'en ai l'air.
Il serait toujours lui-même, et ça, lui semblait il, c'était le problème de base.
Ce n'était pas juste. Il n'était qu'un enfant. Il y avait réfléchi de plus en plus ces temps-ci, au fur et à mesure qu'il devenait de plus en plus vieux. Il ne savait pas pourquoi. peut-être parce que, quand il était vraiment un enfant, il n'était pas capable de s'en rendre compte - il faut avoir un certain âge pour se rendre compte qu'on est en fait très jeune.
Pourquoi continuait-il à se lever et à se rasseoir ? Peut-être Marcus ignorait-il quelque chose à propos des affronts. Il y avait peut-être des règles pour les affronts, qui obligeaient à rester assis pour les subir, même si on n'en avait pas envie.
En fait, il avait atteint un stade où il se demandait comment ses amis pouvaient mener de front leur vie et leur métier. La vie prenait tellement de temps, comment pouvait-on travailler et, prendre un bain, le même jour ? Il soupçonnait une ou deux personnes de sa connaissance de raccourcis assez peu ragoûtants.
Will hated Christmas, for the obvious reason: people knocked on his door, singing the song he hated more than any song in the world and expected him to give them money.
His way of coping with the days was to think of activities as units of time, each unit consisting of about thirty minutes. Whole hours, he found, were more intimidating, and most things one could do in a day took half an hour. Reading the paper, having a bath, tidying the flat, watching Home and Away and Countdown, doing a quick crossword on the toilet, eating breakfast and lunch, going to the local shops… That was nine units of a twenty-unit day (the evenings didn’t count) filled by just the basic necessities. In fact, he had reached a stage where he wondered how his friends could juggle life and a job. Life took up so much time, so how could one work and, say, take a bath on the same day? He suspected that one or two people he knew were making some pretty unsavoury short cuts.
That was his mother. When she wasn't crying over the breakfast cereal, she was laughing about killing herself.