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Critique de Perlaa


25 ans de retard ! Comment avais-je pu passer à côté d'un livre aussi jubilatoire ? Seule une belle critique récente sur le site de «Carton jaune » avait éveillé ma curiosité. le rédacteur se reconnaîtra.
Rob est un disquaire passionné de musique dans les années 80/90 à Londres. Son exigence le place en-deçà des préoccupations matérielles comme la rentabilité ou l'optimisation des résultats.
A 35 ans Rob dresse le constat amer de ses cinq ruptures sentimentales. Il est en bonne voie pour la sixième. Il se confie et sa capacité d'analyse, d'introspection et d'ironie est dévastatrice. Une capacité phénoménale à ne jamais accepter la vie avec sérénité et à se faire des noeuds au cerveau. C'est un personnage, comme Paul Hackett dans After Hours, éminemment sympathique, en proie aux pires inquiétudes. C'est comme si leur propre gentillesse et leur difficulté à habiter leur corps se transformaient en maladresse et jouaient contre eux. Une tendance à l'autodénigrement mène Rob droit dans le mur de la dépression. Si l'on rit souvent, le témoignage est glaçant. Ce n'est pas une simple construction littéraire. Je lis que l'auteur a connu des crises de dépression. Ce qui ne me semble pas étonnant. Personne n'est en mesure d'imaginer le mode de fonctionnement de Rob s'il ne l'a pas ressenti lui-même.
La musique, ce beau refuge, se révèle être un frein voire un blocage à son bien-être. Bruce Springsteen n'a pas réponse à tout, la plus chiadée des playlists ne constitue pas l'antidote miracle à la galère et l'ironie est inopérante à ce point de non-retour.
Un vrai bonheur de retrouver l'ambiance musicale et cinématographique des Swinging Eighties (et Sixties). Une pensée également pour les deux pittoresques acolytes du magasin de disques, Rick et Barry. Ils méritent une mention spéciale dans la réussite du roman. Ils ont droit à leur quart d'heure de gloire.

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